Témoignage d'une vie étudiante riche de pitreries et de pantalonades.
Confession intime.
Etudiants, avec des amis , nous faisions régulièrement des soirées.
Un de nos condisciples de l'école des Beaux-Arts, Laurent , était fils de restaurateur. Nous avions donc la possibilité d'organiser nos petites "sauteries" dans l'arrière salle du restaurant de ses parents.
Nous étions un noyau d'une dizaine d'amis. Issus de différentes facultés, il y avait donc toujours pas mal de monde à nos soirées festives.
Jean-François s'occupait des disques. Disques qui étaient en vinyls et qui tournaient en trente trois tours, en cette époque déjà lointaine mais formidable.
Alain s'occupait du bar et de l'ambiance qui allait avec.
Chantal et Muriel s'occupaient de la décoration, des cotillons et des différents accessoires.
Ces soirées étaient toujours de grandes réussites. Au son de la musique de Led Zeppelin, de Eric Clapton, des Rolling Stones ou encore de l'Allman brothers band, nous dansions, nous devisions et nous nous amusions agréablement. Nous avions en commun de détester toutes les productions Françaises de l'époque.
Avec Johnatan, Francis et Christian, nous avions une "spécialité" particulière.
La veille de la soirée, qui avait en générale lieu le samedi soir, nous nous retrouvions chez Laurent.
Là, dans un grand verre d'eau, nous procédions à quelques épanchements spermiques sous l'oeil amusé de Nathalie, la frangine de Laurent. Après ce petit jeu, bien innocent et potache, nous versions l'eau dans un bac à glaçons du congélateur familiale.
Le lendemain soir, nous disposions les glaçons ainsi obtenus dans le seau à glace, sur le bar. Alain, lui aussi dans la "combine", plaçait, avec la pince à glace, un ou deux glaçons dans la boisson des filles. Choisissant ses "victimes" parmis les plus "frimeuses". Dieu sait qu'à l'époque, il y en avait déjà un paquet.
Combien de fois étions-nous écroulés de rire derrière le bar !
Alors, parfois, l'un d'entre nous allait se mêler à un groupe de convives qui discutaient, le verre à la main.
Jean-François, par exemple, n'avait pas son pareil pour emmener la conversation sur la sexualité. Evoquant, avec les filles du groupe, en nous faisant des clins d'oeil, la pratique de la fellation .
Combien de fois n'avons-nous pas entendu l'une de ces filles, très droite et très fière, affirmer, presque offusquée :
< Quoi ? Moi ? J'amais je ne ferais une chose pareille ! >
La fille, affirmant cela, le plus sérieusement du monde, en sirotant son Coca, dans lequel flottaient les fameux glaçons ! Nous étions pliés de rire...
Par la suite, par des amis "branchés", nous avons découvert que cette pratique (les glaçons) étaient très fréquente dans les milieux des "Night-Clubs" et, en règle générale, dans les milieux du monde de la nuit. Boîtes, discothèque et autres "Clubs"...
Aujourd'hui encore, lorsque je vois une fille se la "pêter" avec un verre à la main, dans une soirée, je ne peux m'empêcher de vérifier l'opalescence des glaçons de son verre...
Nous étions jeunes, insouciants, optimistes, plein d'humour et facétieux.
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