C’était un beau dimanche, un de ceux dont rêvaient ceux qui passaient le leur sous la pluie et la grisaille.
Mais le froid était pinçant, et je n’avais pas envie de me faire pincer par lui.
Je trainassais donc au lit, admirant ce ciel bleu et ça ne m’aidait pas à trouver la motivation pour aller au sauna...Ce n’est pourtant pas l’envie qui m’en manquait...une envie de me réchauffer, d’entendre des gens prendre leur pied autour de moi ne me lâchait pas depuis le vendredi soir...mais à chaque fois c’est un petit combat intérieur, de se dire « rien à battre, c’est pas parce que je suis seule que je ne vais pas partir à l’aventure ! ».
J’avais mes repères dans ce sauna, et je savais que les hommes seuls y sont respectueux.
Ne voulant pas passer mon lundi à regretter de ne pas avoir profité de mon seul jour de repos, vingt minutes plus tard j’étais en route ! Quelle idée d’ailleurs de prendre la route un soir de retour de long week-end, pont oblige...mais le trajet aller est toujours le moment où tu fantasmes, où tu te demandes ce que le destin te réserve cette fois, de l’autre côté de la porte...
J’arrive, le lieu est calme, quelques personnes s’affairent autour du buffet dinatoire...j’arrive après le « combat » semble-t-il...
Je me dirige vers les douches, et j’éprouve un petit pincement quand j’y croise deux charmants hommes qui tentent de prendre leur dernière douche, pincement déjà plus charmant que celui du froid pré-hivernal...
Direction le jacuzzi, plutôt calme. Un couple s’affaire sur les matelas en hauteur, je les regarde de loin...Etre eux et moi, un jeune homme qui me fait face, dont je ne distingue que la
silhouette, la lumière rasant ses épaules et ses trapèzes m’invite à la rêverie...je me plais à imaginer qu’il pourrait être le jeune homme avec qui j’échange sur un site libertin et à qui j’ai signalé où je me rendais juste avant de refermer l’ordi...Et si c’était vraiment lui ? Me reconnaitrait-il ? On ne s’était même pas encore ouvert nos albums...
Partagée, je reste assise et je l’observe lui, le couple derrière lui... puis je me dis que je vais faire un tour au hammam. Un homme et une femme se partage déjà l’espace, mais chacun de son côté. J’ai l’esprit qui s’échauffe, le corps aussi, besoin de sortir me rafraichir...
En retournant au jacuzzi, une femme s’est approchée du jeune homme, et commence à l’embrasser, le caresser...il se laisse faire, docilement, dans cette atmosphère sombre et humide.
Encore un tour au hammam. La pièce est vide. Un homme m’y rejoint. Il fait trop sombre pour savoir si je le trouve charmant. Il se place hors de ma vue. Allongée sur le dos, je me caresse la poitrine et le ventre, dans une sorte de langueur érotique. Je tourne la tête vers lui par curiosité et je le vois se branler, discrètement.
Je ne me sens étrangement pas gênée car c’est fait avec une sorte de tact. Il profite du spectacle mais ne m’impose rien.
Le hammam redéclenche son mécanisme de chauffage, me revoilà dehors, tentant un rafraîchissement au jacuzzi. Mais le jeune homme indolent de tout à l’heure semble sorti de sa torpeur, il suffit d’entendre les gémissements de plaisir de sa complice pour en avoir le coeur et le corps nets...Intriguée par des sons de fessées, je me dirige vers le coin où ils se sont isolés.
La voilà penchée en avant, il lui fait une feuille de rose, un doigt perdu dans sa chatte...et de temps à autre il ne peut réprimer une claque sur ses fesses, ce qui n’est pas pour déplaire à cette femme. Je suis troublée d’assister à cette scène, et encore plus de l’entendre jouir.
Je m’éclipse vers le hammam. Il est vide.
Je me caresse, me sentant passer à l’état...liquide...la porte du hammam est en verre, tout juste recouverte par de la buée, et colorée par les quelques lumières rouges du lieu....Je regarde cette porte et les ombres que je vois s’y dessiner mais je continue à me caresser. L’idée ne m’était jamais venue de me caresser seule ici et l’idée que quelqu’un, et même plusieurs « quelqu’uns » puissent
entrer me trouble et m’excite à la fois. J’en arrive à un stade où je me dis que si des gens entrent, je ne serais pas en mesure de m’arrêter, l’envie est désormais trop forte.
Et cette pensée m’excite d’autant plus, que mon désir m’oblige à continuer de me caresser devant d’autres malgré moi....j’introduis un doigt et continue de caresser mon clitoris. Il n’en fallait pas plus avec de telles idées en tête pour arriver à l’orgasme.
Je tente de le rendre discret mais je peux pas réprimer un fort soupir, et la gourmandise fait que je continue encore un peu, espérant quelques spasmes supplémentaires.
Mais sentant mon coeur battre la chamade (oui, quelle idée de faire ça dans un hammam !), je m’arrête et décide d’aller reprendre mes esprits côté jacuzzi.
Un charmant couple entre et malgré ma timidité, je m’assieds dans le même coin; il faut dire que ce n’est pas un jacuzzi pour 4 personnes, il y a plusieurs recoins, et même un coin très sombre que j’ai découvert cette fois là...
Je ne sais s’ils sont timides, ou simplement pas intéressés. Je finis par observer ce qu’il se passe dans le reste de ce lieu: une femme m’intrigue, elle fait face à un mur sans bouger, seule, sa position n’étant pas la plus confortable. Je finis par comprendre qu’elle fait face à un des jets, et que vu le temps qu’elle y passe, ça ne doit pas être désagréable...
Tout d’un coup deux femmes se retrouvent sur les matelas...et l’une d’elle mène clairement la danse, d’abord la tête entre ses cuisses, puis la main, encore plus vigoureuse que ses coups de langue.
Inspirée par « la femme au jet », je me maintiens à la surface de l’eau, en m’agrippant sur le rebord d’un banc, les fesses vers un autre jet. Mais il est un peu loin...j’y place donc mon pied et je le sens vibrer, et tout mon être avec !
Quel plaisir, physique et mental d’assister à ces moments , hors du temps, tout en étant mécaniquement titillée sur une de mes zones ultra sensibles...
Je me perds dans mes rêveries...Puis je sens le rapprochement d’un couple.
Je tourne la tête et reconnais un couple croisé ici lors d’une précédente soirée.
La femme amorce une timide approche en frôlant ma jambe.
Ne me voyant pas m’éloigner, elle s’enhardit, je sens sa main glisser le long de ma cuisse, de mon dos, de mon ventre, tout en s’évertuant diaboliquement à éviter mes seins et mon sexe.
Je commence à perdre virtuellement pied, entre ce que je vois, ce que je ressens...son complice me caresse aussi désormais, toujours très doux.
Je pars, me laisse faire avec plaisir...puis je réalise qu’il y a plus que quatre mains sur moi. Je tourne la tête vers la droite et là...un autre couple !
j’apprécie toutes ces douces caresses...je flotte parmi elles.
Puis les choses s’accélèrent avec la première femme. Appelons-la N.
N se retrouve face à moi et nous échangeons baisers et caresses, frottements de cuisses, jeux de mains...son complice l’aide en me soutenant les fesses hors de l’eau, afin qu’elle puisse me lécher sans faire d’apnée. Je savoure le moment.
A un moment je réalise que 2 hommes se sont rapprochés du
« spectacle », tandis que le deuxième couple s’est un peu éloigné mais se caresse et gémit en profitant de la vue, ce qui a le don de m’exciter...rien de tel que de beaux gémissements !
La position étant dure à tenir, pour moi comme pour le complice de N, j’appuie mon pied contre la cuisse de l’homme le plus proche, qui me semble charmant, malgré le doute dû à l’obscurité relative du lieu.
Mon pied glisse tout seul pour se caler contre son sexe, raide. Cette sensation est excitante...cette excitation de toutes ces personnes sur ces quelques mètres carrés, cette tension qui monte...
Un changement de position m’amène à caresser N, avec ma langue, puis avec ma main...
Un petit coup de chaud l’amène à s’éclipser avec son complice du côté du bar pour reprendre des forces...
Je continue quelques caresses avec ce jeune homme puis nous nous souhaitons une bonne fin de soirée.
Un petit tour au bar, une discussion sur la photographie et « Oh la la il se fait tard, je me lève tôt demain ! » Me voilà sur la route du retour, complètement shootée aux hormones du plaisir, je plane, en gardant un oeil attentif sur la route.
