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Le trou

Envoyé par Oncle-Julien 
Homme, 53 ans, France
- Épisode 44 - Tous droits réservés - © - 2025 -



Une véritable ode à la fellation

Ce jeudi matin encore la même météo semble s’obstiner depuis plusieurs jours. Un ciel voilé. De plus en plus gris. La température n’est que de dix huit degrés. J’ai accompli mon jogging vêtu de mon K-ways. Nul doute, l’automne se profile sur l'horizon de nos calendriers. Je rédige quelques courriers papiers assis à mon bureau. Mon I-phone se met à vibrer. Je l’attrape juste avant la sonnerie. C’est le visage de Virginie qui s’affiche sur l’écran. << Cet après-midi, quatorze heures, sur le parking. Tu n’as pas oublié j’espère ! >> dit elle sans autre forme de politesse. Martelant chacune de ses syllabes comme autant d’onomatopées. Je veux répondre quand elle raccroche tout aussi sèchement. Je reste pantois devant l’écran noir. Décidément cette jeune fille ne manque pas d’un certain tempérament. Je retourne dans mes rédactions. Une vingtaine de minutes plus tard, voilà les vibrations du téléphone qui reprennent. Je m’attends à avoir affaire une nouvelle fois à la petite sauvageonne. Je m’apprête à être beaucoup plus virulent cette fois.

C’est le visage d’Anne-Marie. Souriante et affable. << On se voit samedi après-midi. Juste nous deux. Ça te dit ? >> me fait elle. Je suis évidemment enchanté par la proposition. << On randonne ? Quatorze heures sur le parking ? Ça te va ? >> demande t-elle. Je trouve tout cela parfait mais je demande : << Tu n’es pas en cours ? >>. Anne-Marie répond : << Si, mais les gamins sont en pleine dissertation donc j'en profite trente secondes. Je suis dans le couloir. Je te laisse. À ce soir en webcam ! >>. Je termine mes écrits en pensant aux deux rendez-vous. Celui de cet après-midi est plutôt perturbant. Je saurai faire face. Il est hors de question de laisser Virginie donner dans la surenchère d’attitudes devenant parfois agaçantes. Il va être onze heures quarante cinq. La faim me tenaille depuis un moment. Je ferme les enveloppes que je timbre. Je les posterai en passant par le bourg. Le temps de me préparer des ravioles de légumes accompagnés d’un filet de dos de cabillaud. L’assaisonnement d’un beau concombre. Je savoure mon repas en envisageant la randonnée de samedi.

Dès la vaisselle terminée, les dents brossées, je sors. J’apprécie de faire le tour de la propriété une fois repu. La température est de vingt degrés. Pas un souffle de vent. L’automne est un peu le printemps de l’hiver et évoque aujourd'hui le climat d’un début mai. Je descends jusqu’à la rivière. Je ressens une certaine appréhension en pensant à Virginie. Son comportement inquiétant au téléphone. J’envisage même un instant d’annuler le rendez-vous. Non par lâcheté mais par démission. Je me reprends toutefois très vite. Si cette petite intrigante joue la carte d’éventuelles remontrances quand à la compagnie d’Anne-Marie dimanche, j’aurai le répondant nécessaire. Il va d’ailleurs être grand temps de me préparer. Je reste en bermuda et T-shirt. Mes baskets. Dans le petit sac à dos, deux pommes, des barres de céréales, la thermos d’eau fraîche. Le K-ways. Le ciel devient légèrement plus lumineux. Me voilà en route. Je passe par le bourg avec un arrêt devant la poste. Il y a vingt kilomètres jusqu’au parking du restaurant. J’y arrive une dizaine de minutes en avance.

C’est la toute première fois que je rencontre Virginie en voiture. Une Toyota Yaris bleu cobalt. Elle vient se garer à côté de ma Mercedes. Elle en sort lentement. Avec un grand sourire. De quoi me déstabiliser une nouvelle fois. Je m’attendais à rencontrer une furie. Je rencontre un ange de gentillesse. << Bonjour ! Tu vas bien ? Je suis contente de te voir. Je voulais te remercier pour dimanche. Ça m’a vraiment fait plaisir ! >> fait elle. Je réponds : << Moi aussi. J’ai été ton plus grand admirateur et je voulais te féliciter. Tu es une cavalière émérite et fort talentueuse ! >>. Virginie me saute au cou. Je la soulève. Toutes mes craintes se sont dissipées. Elle enserre ma taille de ses jambes nues. Elle porte une jupette, un T-shirt, des baskets. Je la dépose au sol en rajoutant : << Tu as une belle auto. J’adore la couleur ! >>. La jeune fille s’écrie : << C’est mon cadeau d’anniversaire ! C’est moi qui ai choisi la couleur ! >>. Je la félicite pour cette preuve de bon goût. Virginie attrape ma main en disant : << Viens, j’ai plein de choses à te raconter ! >>

Nous contournons la terrasse du restaurant par le sentier qui monte. Le pont de pierres en dos d’âne. Le chemin qui part sur la gauche. L’itinéraire habituel. Nous marchons d’un bon pas. En nous tenant par la main. << Je connais un mec depuis la rentrée. Il me plaît bien. Il prépare son Master de physique ! >> dit elle, entamant ainsi les révélations promises. Secrètement, au fond de moi, j’éprouve un immense soulagement. Virginie entre dans les détails : << Lundi soir, après les cours, on se croise dans les escaliers. C'est la première fois qu'il m'adresse la parole. Mathias m’invite à boire un café ! >>. J’écoute, ravi par son récit. Je ne dis rien. Elle continue : << Il m’invite samedi soir à son anniversaire. Petit comité restreint avec son cousin, sa copine, sa cousine et son copain ! >>. Virginie s’arrête. Me fixe longuement. C’est comme si elle attendait ma réaction ou un avis. Je reste silencieux. Elle passe ses bras autour de mon cou pour dire : << Si je ne te vois plus la semaine prochaine, tu auras compris. Tu m’en voudras beaucoup ? >>. Je pose mes mains sur ses hanches.

D’une voix posée, sans passion, je réponds : << Je suis vraiment très heureux. Ta franchise et ta sincérité t’honorent. Tu es une personne honnête et ce garçon a bien de la chance ! >>. Comme soulagée, Virginie me saute une nouvelle fois au cou. << C’est vrai ? Tu le penses vraiment ? >> s’écrie ma jeune étudiante. Je me contente d’un : << Oui ! Je le pense vraiment ! >>. Elle se serre contre moi. Je la prends dans mes bras. Virginie ne peut pas imaginer une seule seconde de quel terrible embarras elle me débarrasse. Mentalement, je pose un lourd sac de pierres au sol. Ce qu’elle peut ressentir n’est que mon immense satisfaction. Ma joie. << Viens ! >> lance t-elle en m’entraînant d’un pas de plus en plus rapide. Nous prenons le parcours des étangs. Celui que j’ai parcouru samedi en compagnie de Nathalie et d’Anne-Marie. Le premier cabanon. Puis le second. C’est un linoléum posé au sol sous le matériel à barbecue. Le soleil fait une soudaine apparition. << Je veux faire l’amour avec toi, une dernière fois, ici ! >> s’exclame la jeune fille.

Elle se jette dans mes bras alors que je dis : << Es-tu certaine que ce soit une bonne idée ? Tu es probablement déjà amoureuse de Mathias ! >>. Virginie s’écarte, pose sa main à l’endroit de mon sexe, sur ma braguette dont elle descend la tirette. << Non, je ne suis pas amoureuse mais très attirée et séduite. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Ne précipitons rien ! >> précise t-elle. Je reste étonné par cette réponse. Mais Virginie n’a cessé de m’étonner depuis ce printemps. Elle s’accroupit pour extraire mon sexe. Elle l’agite en rajoutant, me fixant dans les yeux : << Les dernières fois sont toujours aussi intenses que les premières fois ! Tu ne trouves pas ? >>. Je passe mes doigts dans ses cheveux. Que pourrais-je bien répondre à une telle vérité ? Son visage se rapproche. Elle hume mon érection naissante. Ses narines presque collées dessus. Longuement, en tordant ma virilité dans tous les sens. Sans réelle douceur mais avec l’intérêt d’une scientifique en pleine analyse. Mon étudiante est belle. Elle lève la tête. M’observe avec la même attention.

<< Si je te téléphone parfois, tu seras fâché ? Ce serait sympa que tu restes mon confident. Quelqu’un à qui je puisse tout raconter. Quelqu'un qui me comprend ! >>. Alors qu’elle se met à genoux, je réponds : << Je reste à ton entière disposition. Hésiter serait l’erreur à ne surtout pas commettre ! >>. Virginie pousse un profond râle de satisfaction en gobant mon érection. Ses joues creusées par l’effort de succion elle se concentre sur sa fellation passionnée. Je reste immobile. L’extrémité de mes doigts caressant ses tempes. Le vertige me gagne. J’aimerais pouvoir m’appuyer contre la cloison derrière moi. Je vois ce trou parfaitement rond où nous nous sommes amusés samedi avec Nathalie et Anne-Marie. Je saisis la tête de Virginie pour me retirer. Elle pousse un petit << Non ! >> de déception. Je l’aide à se relever. << Tu n’aimes plus ? >> s’écrie t-elle, surprise par mon attitude. Je réponds : << Si, j’en raffole, mais installons nous plus confortablement ! >>. Il y a ces chaises métalliques empilées. J’en descends une. Virginie m’y pousse immédiatement. Je tombe assis.

Elle se remet à genoux entre mes jambes pour reprendre sa dégustation. Je peux entendre sa respiration accélérer. L’excitation grandissante. Les gémissements de contentements. Je ne risque plus la chute ainsi installé. Mes bras sur les accoudoirs. Je reste parfaitement immobile. Je suis au spectacle. De profonds râles de plaisirs succèdent à des accélérations de respirations. Puis ce sont des gémissements parfois à peine audibles. Pas un seul instant Virginie ne s’arrête. Respirant par le nez. Déglutissant en suçant. Pas une seule fois elle n’ouvre les yeux. Totalement à sa fellation. Je scrute chaque détail de son visage. Je veux que tout cela s’incruste dans ma mémoire. Que je puisse me refaire le film des milliers de fois s’il le faut. Virginie cesse. Ouvre les yeux. Ses mains à plat sur mes cuisses. Elle reste silencieuse. Le bas du visage mouillé de mon liquide séminal. Nous nous observons longuement.

Je finis par demander : << N’était-il pas question de faire l’amour une dernière fois ? >>. Son sourire est désarmant autant qu’étourdissant. Le soleil vient de disparaître. Le cabanon est ouvert sur ses trois côtés. Si quelqu’un devait venir je le verrais de loin. Sans me répondre, Virginie se remet à son affaire. Avec davantage de passion encore. Je pose mes mains sur les siennes. Nos doigts s’entrecroisent. Je contrôle toujours parfaitement mes plaisirs. Mais je dois admettre que c’est de plus en plus difficile. Et pourtant je me concentre. C’est trop bon. J’ai l’intime conviction que cette résolution est partagée. Après tout, s’il n’y a aucune autre demande, je resterai avec elle dans cette complicité intime. Prêt toutefois à me plier à toutes les sollicitations. Il n’y en a pourtant aucune autre. Cette activité perdure. Nous n’avons aucune notion du temps qui passe. Virginie cesse à nouveau. << C’est génial quand ça dure longtemps. Tu aimes ce que je te fais ? >> murmure t-elle. Je réponds : << C’est ma préférence ! >>.

Ma complice rajoute : << J’espère que c’est également celle de Mathias ! >>. Je passe l’extrémité de mon index sur ses sourcils. Je reste cloué par cette affirmation. Je l’observe alors qu’elle retourne à sa passion. Du sac à dos posé au sol à côté de la chaise, je tire les deux pommes, les barres de céréales et la thermos. Virginie s’arrête, change de position pour s’assoir en tailleur. Je lui tends un mouchoir en papier que je déplie en disant : << Essuie-toi ! >>. La jeune fille passe le mouchoir sur le bas de son visage, le regarde en lançant : << C’est du perdu. Tant pis ! >>. Nous rions aux éclats. Nous savourons nos pommes. Juteuses et sucrées. Excellentes avant les barres de céréales à la banane. << Et si on se voit parfois pour faire ça, tu serais d’accord ? >> demande t-elle soudain. Je reste pantois. La jeune fille rajoute : << Moi j’aimerais bien ! >>. Je reste perplexe. Je finis par répondre : << Tu as ce désir maintenant. Mais tu verras, tout cela s’estompera dès le début de ta probable nouvelle relation ! >>. Devant cette évidence Virginie reste silencieuse.

<< Tu as sans doute raison. Je suis une fille entière. Ce que je peux parfois dire comme conneries ! >> lance t-elle. Je réponds : << Non, ce ne sont absolument pas des conneries. Tu es une noble personne ! >>. À peine a t-elle posé la thermos après y avoir bu, qu’elle s’empare de mon sexe mou. Il dégorge et forme une large tache absorbée par le tissu kaki. Une auréole plus sombre dont le doigt de ma complice fait le tour. Elle avance son visage pour porter ma virilité toute molle à sa bouche. C’est consciencieusement qu’elle reprend les choses où elle les avait laissé. Redoublant de fougue et de passion. Je demande : << Tu n’as pas envie de faire l’amour ? >>. Poussant un gémissement négatif elle enfonce sa bouche plus profondément encore. Ce délicieux tourment qui recommence à m’envahir. J’observe avec curiosité. Pas une seule fois je ne ferme les yeux. Pas une seule fois Virginie n’ouvre les siens. Devenant parfois gloutonne et vorace. Mon érection disparaît alors presque tout à fait. Totalement engloutie.

Par de légères contractions des muscles fessiers je fais bouger ma virilité. Ce qui décuple l’abondance de mes sécrétions. Suscitant à chaque fois un gloussement amusé. Elle garde mes doigts croisés entre les siens. Les contractant quelquefois comme pour témoigner de ses ravissements. C’est extraordinaire. Je me contrôle parfaitement même si tous mes sens sont dans un affolement total. Sans prévenir, en sournois, je me lâche. J’éjacule. La bouche de virginie se referme encore plus profondément. Plus intensément. Comme pour ne pas en laisser s'échapper la moindre goutte. Une succession de râles profonds. Je la sens et je l’entends déglutir avec difficultés. Mon sexe congestionné, je tente de l’extraire de la cavité buccale de ma partenaire. Elle m’en empêche d’une poigne ferme. Saisissant mon poignet pour freiner mon geste. Je suis impressionné. Mon excitation m’a quitté tout comme mon sperme. Et pourtant, la jeune fille ne cesse pas. J’ai envie de me dégager. C’est une situation dérangeante. Surtout avec l’excitation partie.

Rien à faire. Je connais trop bien Virginie pour tenter plus longtemps d’opposer une résistance. Je me laisse aller. Tout mon corps avachi et sans réaction. Je ne suis plus qu’une victime consentante. Un amas de chair offert à l’appétit d’une ogresse. Car la jeune fille a repris ses activités labiales et linguales. Des mèches de ses cheveux collent dans la sueur qui rend la peau de son visage luisante. Il en perle sur le bout de son nez. Je les décolle pour les écarter, les coincer derrière ses oreilles. Ses joues creusées par la succion à nouveau passionnée sont presque inquiétantes. L’extrémité de mes doigts se promènent sur ses tempes, ses sourcils. Je saisis les lobes de ses oreilles pour les masser. Elle en pousse un gémissement amusé. Je découvre qu’elle apprécie énormément. Mon excitation revient en même temps que mon érection. J’entends à nouveau les gargouillis. Mes jambes d’abord, puis mon corps, deviennent coton. Je ne veux surtout pas fermer les yeux. Virginie ouvre enfin les siens pour me fixer d’un étrange regard inquisiteur.

C’est encore plus excitant d’être observé ainsi dans de telles conditions. Je sens l’ébullition envahir une nouvelle fois mon intimité génitale. C’est une extraordinaire sensation. Propre aux seconds tours de manège. Indéfinissable. Indicible. De l’ordre du divin. Je me concentre. Il me vient une idée en même temps que l’envie de pisser. Je sais que dans certaines conditions c’est possible. Il faut que je m’efforce à m’imaginer pieds nus, debout dans une rivière aux eaux glacées. Ça fonctionne souvent parfaitement mais aux prix de longs efforts de concentrations. Je dois cesser les contractions de mes muscles fessiers. Rester parfaitement immobile, imaginer la rivière. Je regarde l’étang devant le cabanon. Cela facilite l'errance de mes pensées salaces. Je me lâche en contrôlant parfaitement. Virginie ne se doute évidemment pas immédiatement de ce qui se passe. Mais quand elle comprend, avec un haut le cœur, elle cesse pour tousser. Manquant de s’étouffer. Je maîtrise la situation afin de ne pas me déverser sur son T-shirt mauve.

Elle me jette un regard lourd de reproche. Fixe mon sexe dans l’attente de la révélation. Pour être bien certaine de ce que je suis entrain de manigancer. M’observe à nouveau avec un regard suspicieux. Je m’attends à ce qu’elle se redresse. Que nenni. La coquine reprend sa succion. Les yeux fermés, concentrée. Je devine à l’expression des traits sur son visage qu’elle attend. Dans la plus parfaite complicité, quand elle cesse de sucer, je lâche une seconde giclée. Elle manque d’avaler de travers. Ce qui la fait tousser. Mais elle ne se retire pas. Je recommence. Cette fois elle comprend. Elle a saisi. Elle sait comment anticiper. Mais ce sont des quintes de toux régulières qui mettent un terme à cette nouvelle expérience. Avec les yeux larmoyants, Virginie murmure : << Salaud ! >>. Elle se redresse. Manque de vomir. Je me lève. Je contourne la cloison du cabanon pour aller vider ma vessie. Virginie me rejoint en disant : << Laisse-moi la tenir, j’adore ! >>. Elle dessine un bonhomme contre les planches. Nous en rions aux éclats. << Attends, je prends une photo ! >> s’écrie t-elle.

Je m’apprête à remballer pendant qu’elle fait quelques clichés. << Non, je la veux encore ! >> lance t-elle en venant s’accroupir devant moi. Je frotte mon sexe sur son visage. D’un geste gracieux de la tête Virginie le reprend en bouche. Ses gémissements redoublent. Ce sont autant de manifestations de ravissements et d’excitations. J’éjacule une seconde fois. Cette fois la jeune fille, surprise par l’abondance des jets, se retire en toussant. Mon sperme s’étalant sur sa chevelure alors qu’elle lutte contre ses hauts le cœur. Je l’aide à se redresser. Elle se serre contre moi. Je la prends dans mes bras. Nous nous berçons longuement. Elle me tend son smartphone en me demandant de prendre une photo. Son sourire. Son visage en gros plan, maculé des ruissellements de mon sperme. Je prends plusieurs clichés. Je lui rends l’appareil en disant : << Regarde ! >>. Elle observe longuement chacune des images. Je murmure : << Comme tu es belle dans tes égarements de fille ! >>

De retour dans le cabanon, avec un mouchoir en papier, je l’essuie soigneusement. Elle en rit en continuant de regarder les photos. << Oh punaise, tu sais qu’elle heure il est ! >> s’écrie t-elle. Devant mon air étonné Virginie rajoute : << Dix sept heures trente cinq. J’ai promis à maman d’être à la maison pour dix huit heures trente au plus tard ! >>. Je conseille de téléphoner immédiatement. << Mais je raconte quoi ? >> lance t-elle. Je réponds : << Que tu es avec un copain et que tu seras là un peu plus tard ! Comme ça pas de mensonge ! >>. Virginie s’empresse d’appeler. Pendant que je réunis nos affaires dans le sac à dos. Nous redescendons à marche forcée, parfois en courant. Il est dix huit heures quinze quand nous arrivons aux voitures. Mais Virginie a encore vingt kilomètres à parcourir. Un rapide bisou avant de nous quitter. << Je t’appelle demain. Je te raconte ! >> me fait la jeune fille, assise au volant, en démarrant. Je réponds : << Si tu veux m’appeler, roule prudemment, qu’il ne t’arrive rien ! >>. Je la regarde partir. Un dernier coucou.

Je roule avec une sensation de congestion dans le bas ventre. Une moiteur dans le sous-vêtement. Hautement désagréable. Il est dix huit heures quarante cinq quand je suis de retour. Vite, une douche. L’assaisonnement d’une salade de tomates. Des coquillettes avec une sauce au Roquefort. Je mange de bon appétit, l’esprit encombré de toutes les images recueillies cet après-midi. Vais-je raconter tout cela à Anne-Marie, ce soir, lors de notre rendez-vous webcam ? Je me fie aux dispositions qui se définiront d’elles mêmes. La vaisselle. Je vais faire quelques pas dans la nuit fraîche et humide. Il est vingt et une heures quand je retrouve Anne-Marie sur l’écran de mon ordinateur. Elle me raconte sa journée. C’est pendant nos masturbations communes que je lui raconte la mienne. Avec moult détails qui la ravissent. Elle s’emmène rarement jusqu’à l’orgasme durant nos entretiens. Elle me confie que cette histoire avec ma jeune étudiante connaitra un aboutissement heureux. << Tant mieux pour toi ! Tu reviens de loin ! >> s’écrie t-elle.

Mais ce soir, avec toutes les cochonneries que je lui raconte, Anne-Marie ne peut réfréner l’immense plaisir qui la submerge soudain. En poussant un cri. Je la vois trembler en se touchant. << À samedi. Tu es le dernier des salauds tu sais ! >> conclue t-elle…


Homme, 53 ans, France
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Tendre randonnée avec Anne-Marie

Ce samedi matin, je suis à l’hypermarché. Il n’y a pas trop de monde. Je peux flâner dans les rayons. Même dans ceux où je n’ai strictement rien à faire. Je pousse mon caddie en comparant certains produits. << Bonjour ! >>. Je me retourne. Je connais cette voix. Quelle surprise. C’est Nathalie. Nous nous serrons la main. L’attitude de la jeune femme est étonnante. C’est comme si nous étions de vieux amis. Nous bavardons un peu. Je n’évoque surtout pas le projet de randonnée avec Anne-Marie cet après-midi. Judicieusement. Car si elle en avait été informée, Nathalie n’aurait pas manqué de m’en parler la première. Nathalie qui revient sur sa découverte d’un de mes "circuits trous" mercredi dernier. << Tu m’en feras découvrir d’autres avant l’hiver ? >> me demande t-elle. Je promets de l’emmener sur le parcours des 18 trous. << Comme au golf ! >> s’écrie t-elle. Nathalie n’évoque pas une seule fois notre amie commune. Est-ce délibéré ou est-ce par omission ? Cette question reste sans réponse. J’entre totalement dans le jeu sans en parler non plus.

Nous parcourons quelques rayons, chariot contre chariot, en devisant. La professeur des écoles envisage des vacances au soleil durant les congés de la Toussaint. J’écoute. Décidément, le monde est petit. Là-bas, poussant un caddie, accompagnée de sa maman, Virginie traverse l’allée centrale. Elle m’aperçoit. La jeune fille m’adresse un furtif sourire. Nathalie ne se rend compte de rien. Je n’aime pas à devoir m’expliquer ou encore à rendre des comptes. Nous nous séparons dans l’allée des promotions. C’est la semaine Italienne. Il y a l’embarras du choix dans ces attractives présentations. De beaux panettones. Je me prends un gros morceau de Parmesan. Un autre de Grana Padano. Cette fois Nathalie me fait trois bises. << On se tient au jus ! >> lance t-elle en m’adressant un clin d’œil. Ce mot "jus", appuyé volontairement, résonne d’une bien étrange façon. Il me reste également à l’esprit l’espièglerie de ce clin d’œil entendu. Nul doute qu’il était intentionnellement destiné à souligner le mot "jus". Cette pensée me procure une très excitante érection pour le restant de mes courses.

Je ne croise plus Virginie. Je préfère d’ailleurs ne pas le faire. Ne pas la mettre dans un quelconque embarras en présence de sa mère. Au détour de chaque tête de gondole, je reste aux aguets. Prêt à reculer immédiatement si je devais les rencontrer. Je passe en caisse. Je reste un instant à lire les menus proposés à la cafétéria. Le samedi c’est souvent exotique. J’hésite. Un alléchant couscous poulet titille mon appétit alors qu’il n’est que midi moins le quart. La meilleure façon de me décider est d’aller mettre mes achats dans le coffre de la voiture. L’inspiration est la parfaite conseillère. Je me laisse séduire. J’opte pour le couscous. Certes, ce n’est pas diététique. Mais après tout, il est parfois sympathique de se laisser aller aux facilités. Le ciel est voilé. D’un gris uniforme. La température de 19°. Je passe en caisse avec mon plateau. Je suis installé près de la grande baie vitrée. La vue sur le parking n’est sans doute pas la plus attrayante. Je n’ai qu’à penser à la forêt qui nous attend cet après-midi pour trouver cette aire de stationnements absolument magnifique.

Je prends mon temps. J’ai une chance inespérée. À la table voisine ce sont des cadres d’entreprises. Six, dont deux femmes sublimes d'élégances. Ils parlent business en entrecoupant leurs dialogues de plaisanteries subtiles. Dans le calme et la finesse. J’apprécie. Je mange de bon appétit en écoutant. En souriant de ces bons mots échangés à quelques mètres. Quand ils s’apprêtent à se lever pour partir, je termine mon dessert rapidement. Je vois là-bas une famille de Simpson guettant les places qui se libèrent. Je veux fuir avant qu’ils ne repèrent la table voisine à présent libre. Je me sauve juste à temps. Trois gosses bruyants et gueulards pourraient gâcher la fin de ce moment de grâce. Je roule doucement en pensant à Nathalie. À son jeu de mots. À son "jus" de mots plutôt ! Et à son clin d’œil. En arrivant, je range les courses. Je me brosse les dents avant de me changer. Mon bermuda kaki. Un sweat brun. Dans le petit sac à dos, des pommes, des noix, la bouteille d’eau, la minuscule paire de jumelles. Les barres de céréales et le K-ways. Les soirées sont de plus en plus fraîches à l'approche de la mi octobre.

Pressé de retrouver ma partenaire de randonnée, je dévale les escaliers. Il y a vingt cinq kilomètres et il n’est que treize heures trente. Je suis dans l’interrogation. Vais-je parler de ma rencontre avec Nathalie ce matin ? Si j’omets de le faire et que ce soit Nathalie qui le fasse, quelle serait la réaction d’Anne-Marie ? C’est souvent compliqué avec les femmes. J’opte pour la vérité. Cela évite toujours les problèmes. J’arrive un peu avant quatorze heures. Anne-Marie dans sa superbe nouvelle Clio rouge bronze, arrive à l’instant où je me gare. Elle aussi est équipée pour notre marche. Nous nous faisons la bise. Nous changeons de chaussures. Il fait doux avec 21°. Nos sacs sur le dos, nous nous mettons en route. De nombreuses voitures sont stationnées là. On entend des rires en passant devant le restaurant. C’est comme un rituel que nous accomplissons en prenant le sentier raide qui contourne la terrasse déserte. Le pont de pierres en dos d’âne. Le chemin qui prend à gauche. Anne-Marie me raconte sa semaine.

Parfois, pour appuyer un propos, elle saisit mon poignet ou ma main. Nous continuons après les panneaux indicateurs pour prendre le circuit des 18 trous. Je me décide. Je raconte ma rencontre avec Nathalie à l’hypermarché. Anne-Marie s’arrête. D’un ton grave elle dit : << Je le savais. Nathalie m’a téléphoné à midi. J’attendais cet aveux. Il me rassure sur l’homme que je devine et que tu es certainement ! >>. Elle pose ses mains sur mes épaules, se met sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres sur les miennes. Je suis étrangement soulagé. Récompensé de ma sincérité. Je reste immobile. Anne-Marie recule, me lâche et rajoute : << J’aime la compagnie des gens qui la jouent cash. Je déteste les fourbes et les intrigants ! >>. Je précise : << Il en va de même pour moi ! >>. Anne-Marie passe devant pour ouvrir la marche. J’admire sa plastique. Sa silhouette fine et "normale". Ses cheveux auburns attachés en queue. Tout en marchant, elle me raconte d’amusantes anecdotes concernant son travail d’enseignante en CM2. Les premiers émois qu’elle découvre chez certains garçons.

Surtout quand elle vient à l’école en jupe. << Il y en a quelques uns qui me reluquent déjà d’une bien étrange manière ! >> lance t-elle. Nous en rions de bon cœur lorsqu’elle précise : << Et pas que les cancres ! >>. Voilà le premier abri à bois. Nous sommes légèrement en sueur. Il y a un tronc d’arbre couché. Nous pouvons nous y assoir. Anne-Marie pose sa main sur la mienne. << Comment s’est passée ta virée avec Virginie ? >> me demande t-elle. Là aussi, j’hésite. Je n’ai pas vraiment envie de révéler les confidences de la jeune fille. Je me contente de rester vague et plutôt évasif. Il n’en faut pas davantage pour éveiller la curiosité d’une femme. Sur son insistance je finis par dire : << Elle a un petit copain. Ce qui va mettre un terme au reste ! >>. Il y a un long silence. Anne-Marie se rapproche, pose sa tête sur mon épaule pour murmurer : << Moi, je n’ai pas de petit copain mais j’en aimerais bien un ! >>. Elle croise ses doigts entre les miens en rajoutant : << Je postule. Je pose ma candidature ! >>. Nous rions aux éclats.

Anne-Marie porte une de ses jupettes de randonnée. En lycra. Décathlon. Je pose mon autre main sur sa cuisse. C’est doux et chaud. Comme du velours. Je monte doucement jusqu’à sentir la douceur du coton de sa culotte. Je dis : << Votre candidature pourrait m’intéresser. Connaissez-vous la promotion canapé ? >>. J’ai rarement vu Anne-Marie partir dans un tel fou rire. Avec peine elle lance : << Vous connaissez mes compétences cher monsieur ! >>. Je rajoute : << Voyez-vous, il me faut vous faire passer une dernière épreuve ! >>. Anne-Marie se lève. S’installe à califourchon sur mes cuisses. Ses bras autour de mon cou. Elle pose sa bouche sur la mienne. Nous les ouvrons en même temps. C’est un baiser passionné et passionnant. Mon érection contre la culotte de ma postulante. Nos mentons sont rapidement mouillés de nos salives. << J’ai envie de toi. Là, maintenant ! >> fait ma complice en se levant. Je regarde partout autour de nous. Nous n’avons croisé que deux couples et un petit groupe.

Je propose d’aller un peu plus loin. Je connais un endroit bien plus isolé. Il y a même une cavité rocheuse dans laquelle s’abriter. Même s’il n’y a aucune menace de pluie. Je me lève à mon tour pour entraîner ma professeur des écoles par la main. Nous marchons vite, impatients de nous retrouver loin du sentier. C’est là. Un petit ravin. Une terrasse naturelle de quelques mètres. L’entrée d’une caverne. De la mousse. Anne-Marie a l’identique réflexe que moi. De nos sac à dos nous sortons nos K-ways pour les étendre sur le sol terreux. Nous sommes assis en tailleur à nous observer. À nous sourire. Ce ne sont pas les pulsions d’un amour fou qui nous animent. C’est peut-être bien davantage. La lucidité. Le désir. Ce qu’un homme et une femme peuvent s’offrir de meilleur. Comme nous le répétons souvent en riant, nous faisons l’amour en amis. Anne-Marie me pousse pour me faire tomber en arrière. Elle place mon sac à dos sous ma nuque. Me chevauche en se frottant lascivement. Elle se penche pour poser ses lèvres sur les miennes.

Mon érection ne tarde pas. Ce qui décuple les ardeurs de mon amie. Elle se laisse choir sur le côté pour retirer sa culotte. Descend la tirette de mon Bermuda pour en extraire la turgescence. Elle la garde dans sa poigne ferme en remontant sur moi. Ce sont toujours des moments d’une grande intensité quand ma partenaire immisce mon sexe dans le sien. Je ne suis pas obligé de contrôler l’intromission. Je n’ai qu’à rester le jouet des désirs de ma complice. Je suis au spectacle. Immobile. Je la regarde bouger lentement. Tortillant son bassin afin de trouver l’angle favorable. << Comme c’est bon avec toi ! >> chuchote t-elle à quelques reprises. Mes mains caressent ses reins, ses hanches, ses aisselles pour s’attarder sur ses seins. Notre plaisir est partagé. << J’aime dominer la situation, tu sais ! >> murmure t-elle. Je réponds : << Oui, je vois et j’apprécie ! >>. Je bouge lentement, épousant parfaitement le mouvement de ma comparse. Nous nous berçons. Nous cessons pour recommencer. Anne-Marie se retire.

Nous nous asseyons une nouvelle fois en tailleur. L'un face à l'autre. Cette fois pour grignoter nos pommes. Anne-Marie me confie ses ressentis. Quelques aveux de femme heureuse que je savoure avec autant de délectation que ma pomme. << Ça fait plus d’un an qu’on se connaît. Presque un an qu’on se branle en webcam. Et seulement quelques semaines qu’on baise ! >> lance t-elle. Nous en rions de bon cœur. Je rajoute : << Oui, mais tout ça en amis, ne l'oublions pas ! >>. Anne-Marie frotte le trognon de sa pomme contre mon sexe tout mou. Elle insiste en le tenant bien. Je la regarde faire, amusé et curieux. Elle change de position pour prendre mon sexe en bouche. << Mmhh, c’est encore meilleur avec l’option pomme ! >> dit elle en cessant. Elle rajoute : << Il faut que j’essaie à la banane ! >>. Je tire les noix et le casse noix du sac en lançant : << Aux cerneaux de noix aussi ! >>. Je commence à les casser. Nous partageons le contenu de chacune. Ma complice en casse un petit bout qu’elle glisse sous mon prépuce. Avec douceur, sans me faire mal.

Ce qui fait une vilaine bosse sous la peau. << Je vais venir le chercher, mais sans les mains ! >> s’exclame t-elle. Cette fois Anne-Marie se met à quatre pattes. Je peux sentir sa langue exploratrice qui tente de récupérer le morceau de noix. Elle glousse en riant à chaque fois que le petit bout lui échappe. Je n’ai encore jamais vécu une telle situation. Je suis enchanté d’y assister tout autant que de la vivre. Mon érection facilite les choses. Anne-Marie se redresse, triomphante, me montre le morceau de noix entre ses dents. Je dis : << On va refaire avec tous les aliments qui existent sur terre ! >>. J’adore voir rire Anne-Marie. Elle manque de s’étouffer avec le petit bout de noix. Je tape sur son dos pour le faire descendre par le bon itinéraire. Les larmes aux yeux, Anne-Marie me remercie : << Tu m’as sauvé la vie. Je te suis redevable ! >> fait elle en me faisant tomber sur le dos pour me chevaucher à nouveau. Avec mon pouce, je stimule son clitoris. Petit pois turgescent qui n’apparaît que pour moi. Je mouille mon pouce pour que cette caresse soit encore plus douce.

Sans déboîter, doucement, en nous concentrant pour réussir le changement de position, je passe sur elle. Je reste toutefois en appui sur mes bras pour ne pas peser de tout mon poids. Nous faisons l’amour. Ce n’est que tendresse, berceuse et douceur. La bouche près de mon oreille ma comparse murmure d’incompréhensibles paroles. En haletant. Des propos amphigouriques qui nous font rire. À la mi octobre, si on n’est pas attentif à l’heure, c’est le climat qui s’en charge. Un vent léger vient balayer nos jambes nues. << Viens ! >> s’écrie Anne-Marie en accélérant subitement. Je l’imite. Nous connaissons un orgasme commun. Fabuleux et champêtre. Dans des gémissements de bonheur. << Mais comme c’est bon avec toi ! >> s’exclame Anne-Marie alors que je me retire délicatement. Nous sommes en sueur et nous en prenons pleinement conscience avec la fraîcheur. Anne-Marie consulte son smartphone. << Oh purée, dix sept heures trente ! >> s’écrie t-elle. Nous réunissons nos affaires. Je propose : << On mange ensemble ce soir. Chez moi ou dans un bon restau ? >>

<< Ça me plairait bien mais j’ai promis à Nathalie d’assister à son match de basket ce soir ! >> répond ma partenaire de randonnée. C’est vrai. Je me souviens. Durant nos balades Nathalie parlait souvent de son club et de ses entraînements. Nous redescendons à marche forcée. Cette délicieuse sensation d’avoir les organes génitaux congestionnés. Nous partageons cette sensation en riant. Nous arrivons au restaurant pour dix huit heures trente. Je dis : << On aurait le temps de manger là, tu sais ! >>. Devant mon insistance, Anne-Marie s’ajuste. << On n’est pas très présentables pour un samedi soir ! >> s’exclame t-elle. Je la rassure. Nous ne sommes certainement pas les seuls randonneurs à venir manger en soirée. Et comme nous sommes en avance, il y aura probablement une table. J’y entraîne ma randonneuse par la main. Gagné ! Il y a des tables à notre disposition. Mais il faudra libérer la nôtre avant vingt heures. Les réservations du samedi soir. Nous dégustons des tournedos accompagnés de frites succulentes. Une laitue. Trois musiciens préparent leurs matériels.

Nous bavardons en envisageant la prochaine randonnée. << Nathalie est très voyeuse. Ça te dérange si elle nous regarde la prochaine fois ? >> me demande soudain mon amie. Je réponds : << Toi tu es exhibitionniste et tu aimerais ça. Avoue ! >>. Anne-Marie pose sa main sur la mienne en disant : << Tout comme toi ! Ça va nous changer des webcams, tu sais ! >>. Je demande : << Que proposes-tu ? >>. Ma complice rajoute : << Je prépare le plan pour mercredi prochain. S’il ne pleut pas ! >>. Je propose qu’en cas de pluie tout cela se passe chez moi. << Non, chez moi, je préfère ! >> lance Anne-Marie. Que dire ? C’est la femme qui décide ! L’addition. La nuit est tombée alors qu’il n’est que dix neuf heures trente. Nous mettons nos K-ways. Nous changeons de chaussures. Anne-Marie se love dans mes bras en murmurant une nouvelle fois : << C’est si bien avec toi. Merci pour le restau ! >>. Elle m’embrasse. Nous nous suivons jusqu’au carrefour avant le bourg. Le bras levé, la vitre baissée, Anne-Marie me fait un dernier coucou avant de tourner à droite.

Un appel de phare et je continue tout droit. Il est vingt heures quinze quand je suis chez moi. Une douche. Vite. Un thé au jasmin, fumant dans sa tasse à côté de l’ordinateur. Je suis en peignoir. Nous avons prévu de nous retrouver en webcam demain soir, dimanche. Je surfe un peu sur les sites Gloryhole que j’affectionne tout particulièrement. À l’affut d’éventuelles nouveautés. Puis les cotations de la bourse. Le CAC 40. Cotations qui me sont plus qu'agréablement favorables. Il est vingt deux heures trente quand je retrouve la douceur des draps changés ce matin…


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Épisode 46

Une délicieuse collation

Ce mercredi matin, assis à mon bureau, j’expédie les affaires courantes. Des courriels auxquels il me faut donner suite. Le canevas d’un nouveau texte afin d’alimenter mon blog en récits distrayants autant qu’attractifs. L’esprit occupé à toutes ces pensées je suis tiré de ma concentration par les vibrations de mon I-phone. Je m’en saisis machinalement. Le visage d’Anne-Marie apparaît à l’écran. Son sourire. << Bonjour. Ça marche toujours pour cet après-midi ? Quinze heures ? >> demande t-elle. Je confirme. Avec cette pluie, il n’est pas question d’aller randonner. Je propose une nouvelle fois de nous voir chez moi. Mon amie préfère nous recevoir chez elle. << Entre deux préparations pour mes cours. C'est plus simple pour moi. Nathalie sera là, comme convenu ! >> précise t-elle en mimant un bisou avant de raccrocher. Mon état mental vient subitement de basculer. Difficile de rester focalisé sur mes écrits. Ma libido vient de faire son entrée sans frapper. Flattant ma psyché de pensées tendancieuses. Je sais ce qui m’attend à quinze heures.

Avec quelques efforts bien nécessaires j’arrive au terme de mes travaux. Il va être midi. Je quitte le salon pour la cuisine. L’assaisonnement d’une salade de tomates pendant que rissole un dos de cabillaud blanc et que gonfle du riz complet. Je mange de bon appétit en essayant de diversifier mes idées obsédantes. Emmener la voiture au garage par exemple. Ou encore prendre rendez-vous chez l’ostéopathe. Rien à faire j’en reviens toujours à nos retrouvailles de cet après-midi. Je m'en réjouis doublement. Notre projet décidé samedi dernier et la présence de Nathalie. Dès la vaisselle terminée, les dents brossées, je retourne écrire un peu. Ces pensées sont idéales à l’inspiration d’un récit érotique. Les histoires proposées sur mon blog sont toujours inspirées de faits réels. Leurs héroïnes empruntent aux femmes connues par le passé. Ce qui me permet de délicieuses introspections durant les narrations. Souvenirs. Il va être quatorze heures. Il serait temps de me préparer. Je le suis déjà mentalement. Le reste n’est que péripéties.

Je sais qu’il existe un grand nombre de femmes qui apprécient les hommes élégants. Faisant preuve d’une certaine classe. Aussi, je monte avec en tête la tenue que je vais adopter. Un boxer Calvin Klein noir et moulant. Un pantalon beige, à pinces et à plis. Une chemise crème savamment déboutonnée. Des mocassins d’un brun clair. Une veste assortie. Christine, mon ancienne compagne disparue, appréciait mon parfum magnolia. Discret mais envoûtant. Autant ravir les deux complices qui m’attendent probablement déjà. Préparant leurs stratégies féminines. Cette pensée est à me ravir. J’en imprègne mon foulard de légère soie beige. Je prends quelques poses devant le grand miroir de la penderie du hall d’entrée. Je suis satisfait par mon reflet. Je me réjouis à l’idée de faire mon petit effet. Nous nous voyons la plupart du temps en tenues de randonnées. Ça va drôlement changer les apparences. De quoi beaucoup nous amuser. C’est sous le parapluie, mais avec une température de 20°, que je traverse le jardin.

Chaussé de mes mocassins, je dois rester d’une grande prudence sur les dalles de grès. Extrêmement glissantes. Il y a une quinzaine de kilomètres à parcourir. Anne-Marie habite un appartement situé au premier étage d’un immeuble résidentiel qui en compte cinq. Je gare la voiture sur le parking. À peine ai-je sonné que la voix d’Anne-Marie retentit dans le haut parleur. << Vous êtes le monsieur des assurances ? >>. Je ris. Je tiens mon parapluie d’une main, l’emballage contenant les trois tartelettes aux fraises achetées à la pâtisserie voisine dans l’autre. Je réponds : << Oui, c’est ça, je viens pour l’assurance. L’assurance de vous faire passer un bon moment ! >>. J’entends rire. Deux rires. Nathalie est donc déjà là. Le piège se referme en même temps que la porte de l’immeuble derrière moi. Je préfère les escaliers. Un petit exercice cardio-vasculaire est toujours le bienvenu. C’est un couloir lumineux grâce aux deux grandes baies vitrées à chaque extrémité. Des bacs de plantes vertes. Une odeur indéfinissable mais très agréable.

Trois portes. C’est la seconde au fond, à droite. Je m’ajuste. Je sonne. Il me semble percevoir des chuchotements. La porte s’ouvre. Quelle surprise. Je ne l’ai jamais rencontré ainsi. Anne-Marie est vêtue d’un tailleur bleu nuit. D’un chemisier blanc sous une veste blaser bleu nuit également. Des escarpins à talons. Noirs avec la petite sangle de cuir qui enserre la cheville. Ses cheveux relevés en chignons. Ses lunettes de professeur. C’est un véritable choc. Elle est magnifique. Je ne peux m’empêcher de le lui dire avant d’entrer. << Mais toi aussi. Waouh, la classe ! >> lance t-elle. À peine suis-je dans l’entrée que Nathalie fait son apparition. Elles ont superbement préparé ce "plan". Nathalie porte une jupe carmin, légèrement évasée au-dessus du genoux. Un chemisier de soie rouge aux discrets motifs de dragons Chinois oranges. Les manches bouffantes. Des mocassins bruns à légers talons. Je ne peux m’empêcher de les féliciter toutes les deux pour leurs élégances et pour l’accueil. Anne-Marie me débarrasse du parapluie et du paquet.

Elles m’invitent à les suivre au salon séjour. C’est un appartement spacieux, lumineux. Deux balcons. Des plantes partout. En m’installant dans le canapé, je dis : << Il manque un chat qui vient se faire câliner ! >>. Nathalie répond du tac au tac : << Et des chattes, ça fera l’affaire ? >>. Décidément, les professeurs des écoles cachent un humour décapant. Nous rions aux éclats quand je réponds : << Je vais encore avoir plein de poils partout alors ! >>. Je reste seul avec Nathalie qui me fait face, installée dans un des deux fauteuils. Anne-Marie est à la cuisine à préparer le thé. << Tu fais tes courses tous les samedis matins à l’hypermarché ? >> me demande la jeune femme. Je réponds : << Oui, c’est sympa et ça me fait mon bain de foule pour la semaine ! >>. Tout en parlant, Nathalie décroise ses jambes. Je ne sais pas si c’est délibéré mais elle ne les garde pas serrées. Il subsiste ce léger écartement. Très suggestif. Je porte mon regard avec insistance sur ses genoux. Je veux absolument que Nathalie saisisse bien l’attraction qu’elle exerce.

J’attends alors ce réflexe féminin habituel. Qu’elle resserre ses cuisses. Il n’en est rien. De délicieuses émotions commencent à m’envahir. C’est très certainement réciproque car l’écart des genoux se fait un peu plus espacé. Je ne distingue toutefois rien sous l’obscurité de sa jupe. Nous bavardons depuis une dizaine de minutes. Le regard de Nathalie sur ma braguette se fait de plus en plus appuyé. Distingue t-elle l’énorme bosse qui la déforme ? Anne-Marie revient en portant un plateau qu’elle dépose sur la table basse. Les tartelettes sur de ravissantes assiettes à motifs bleus. Les tasses assorties ainsi que la théière. Elle s’installe dans l’autre fauteuil. << Si on commence à parler boulot, tu nous grondes ! >> lance t-elle. << Et tu fais également des trous dans les planches en hiver ? >> demande Nathalie. Je distingue à présent le coton blanc de sa culotte. L’émotion me submerge en même temps qu’une décharge électrique le long de ma colonne vertébrale. Pas folle la guêpe, Anne-Marie a remarqué mon regard insistant.

Cela ne ferait-il pas partie d’une stratégie ? Les sourires complices qu’elles se lancent parfois m’en convainquent. Après avoir retiré ma veste, je me vautre en prenant mes aises. Par légères contractions des muscles fessiers, je fais bouger mon sexe. Ma braguette semble alors animée. Agitée même, devrais-je préciser. Il y a de plus en plus de longs moments de silence. Les jeunes femmes observent cette animation spectaculaire avec une esquisse de sourire amusé. Ce qui stimule encore davantage mes ardeurs. Nathalie pose sa jambe gauche sur l’accoudoir gauche. Ne cachant plus rien des fines dentelles de son sous vêtement. Anne-Marie mime soudain une masturbation masculine en me fixant. Le silence est lourd et pesant. Je suis en sueur sous mes tissus. Est-ce une invitation ? J’hésite encore. L’indécence provocante de Nathalie, lorsqu’elle lève sa cuisse droite pour la poser sur l’accoudoir de droite, supprime mes dernières hésitations. Je descends doucement la tirette de mon pantalon. Sur le noir luisant de mon boxer.

J’entends la profonde inspiration de Nathalie. Pour en extraire le locataire avec davantage de facilité, je me lève. Les deux spectatrices sont à nouveau en apnée. Je fais tout cela avec des gestes lents, mesurés. Après tout, c’est une authentique prestation exhibitionniste à laquelle m’encouragent mes deux hôtesses. Mon numéro d’acteur se doit d'être irréprochable. Mon érection jaillit tel un diable de sa boîte. Rebondissant plusieurs fois avant de se stabiliser dans une raideur immobile. À nouveau les profonds soupirs de mes deux voyeuses. Leurs apnées ne sont pas volontaires, elles sont la résultante de l’excitation qui les gagne. Nous vivons là, tous les trois, un de ces intenses moments d’exception. Nul doute que nous avons le désir de l’apprécier dans sa totalité. Anne-Marie se lève. Retrousse sa jupe droite avant de s’installer comme Nathalie. Toutes les deux, leurs cuisses largement écartées. Je m’assois. C’est inconfortable en érection. Contrariée par mon pantalon, le ceinturon. Aussi, je déboutonne le tout.

Nathalie se touche. D’abord sur la culotte puis en y fourrant sa main. Son sourire est devenu timide. Elle n’ose plus soutenir mes regards. Comme gênée de son comportement. Comportement qu’elle ne voudrait certainement pas, et pour rien au monde, interrompre. Anne-Marie ne porte pas de culotte. Est-ce un plug dont je distingue les facettes bleutées comme un saphir taillé ? Ma libido est mise à rude épreuve. Même si je suis coutumier de ces situations, et abonné aux coquines, je dois admettre que je n’en mène pas large. J’éprouve les mêmes vertiges qu’au bord d’une falaise. Je saisis mon érection à sa base. Entre le pouce et l’index. Nathalie cesse d’agiter sa main dans sa culotte. À nouveau en apnée, elle observe avec l’attention d’une entomologiste. Anne-Marie se vautre en avançant son bassin, ses fesses sur le bord du fauteuil. Elle maintient ses jambes relevées en tenant ses cuisses par en-dessous. Elle m’adresse un clin d’œil. Je me masturbe doucement. Mes regards vont de l’une à l’autre. Oui, c’est bien un plug anal. Bien coincé.

Je perçois le petit cri qu’étouffe immédiatement Nathalie. Elle reprend sa masturbation en mordillant sa lèvre inférieure. Comme elles sont belles toutes les deux dans leurs égarements féminins. Je suis autant en proie à l’excitation qu’à l’émotion. Ni l’une, ni l’autre ne sont mon genre de femme et pourtant je pourrais leurs consacrer là, le restant de mon existence. Même dans ces instants de douces folies je suis d’abord subjugué par leurs classes. Anne-Marie se lève. Elle contourne la table pour venir s’accroupir entre mes jambes. Mon sang ne fait qu’un tour, mais quel tour ! Elle pose ses mains à plat sur mes cuisses. << Mmhh, tu sens bon ! C’est quoi ? >> dit elle. Je murmure : << Fragrances de magnolia ! >>. Nous rions tous les trois. Nathalie se lève à son tour. Elle s’installe sur le canapé. Elle ne veut surtout rien perdre de ce qui se prépare. Anne-Marie avance son visage. Elle hume longuement ma virilité. << Tu t’en es mis là aussi ? >> lance t-elle. Nathalie se redresse sur un bras pour s’approcher, afin de sentir également.

Je tapote délicatement mon sexe contre le visage d’Anne-Marie. Puis je le frotte sur son nez, ses joues. Elle s’offre avec une expression d’extase. À nouveau les profonds soupirs de Nathalie sur ma gauche. Après chacune de ses apnées elle reprend ainsi sa respiration. Anne-Marie change de position pour s’assoir sur sa fesse droite. La bonne hauteur. D’un mouvement de tête gracieux elle gobe l’extrémité de mon sexe. Il est de la dureté d’une branche de chêne. Refusant de se plier vers l’avant. Ce qui oblige ma partenaire à se relever pour se mettre bien droite sur ses genoux. Nathalie, penchée vers moi, en appui sur son bras droit, regarde avec grand intérêt. Je lève mon bras gauche pour passer ma main sous ses cheveux, caresser sa nuque. Elle pousse un gémissement. Je la sens frissonner. De mon autre main je saisis le chignon d’Anne-Marie. Rien ne semble plus pouvoir la tirer de sa concentration passionnée. Ses joues creusées par l’effort de succion. J’appuie. Je relâche. J’appuie à nouveau. Je relâche pour recommencer.

Elle ouvre les yeux avec un regard interrogateur. Nathalie se rapproche jusqu’à pouvoir poser sa tête sur ma cuisse gauche. Je tiens sa nuque d’une poigne ferme. Pour pouvoir enfin déglutir, laisser reposer sa mâchoire, Anne-Marie se dégage de mon étreinte. Son regard à présent plein de reconnaissance. J’appuie sur la nuque de Nathalie. Elle oppose une résistance. Je n’insiste pas. Peut-être devrais-je. Anne-Marie se relève. Masse ses genoux avant de s’assoir à ma droite. << J’ai envie ! >> murmure t-elle en s’installant. Je me lève. Je retire ma chemise trempée de sueur. Je retire mon pantalon. Je suis là, tel un acteur porno des années soixante dix, juste en chaussettes. Il manque la fausse moustache de mon avatar. Un peu ridicule. Je reste en appui sur mes bras en me positionnant sur ma partenaire. J’aime quand elles prennent toutes les initiatives. Anne-Marie saisit mon érection pour se l’introduire. Elle la frotte un peu sur ses lèvres intimes, sur son clitoris, avant le coup de reins décisif. Je reste immobile. Nathalie vient s’assoir au sol. Son visage tout près des nôtres.

Je peux distribuer des bisous. J’embrasse Anne-Marie en la berçant lentement. Ses gémissements se confondent aux miens. Quand je veux embrasser Nathalie, elle esquive. Peut-être n’aime t-elle pas. Nous ne nous livrons pas à une gestuelle sportive. Nous faisons l’amour dans la tendresse. Mes lèvres caressent son cou, ses joues, les siennes. J’adore lécher les sourcils. Mordiller le lobe des oreilles. Titiller les endroits sensibles du bout de ma langue. Nathalie, à genoux, son visage à quelques centimètres des nôtres, se touche. En humant nos odeurs comme si elle cherchait à s’en enivrer. Offrant ses joues à mes lèvres. À ma langue frétillante. Anne-Marie accélère à chaque fois qu’elle me voit faire. J’harmonise alors mon mouvement avec le sien. Le crépuscule s’annonce. Nous sommes probablement à nous divertir depuis plus de deux heures. Nathalie se redresse. Elle n’est plus dans mon champs de vision. Soudain, je sens sa main empoigner mes bourses. Elle y fait un anneau de ses doigts.

Avec cette sensation, c’est moi qui accélère. Les gémissements d’Anne-Marie sont annonciateurs des évènements à venir. Elle tortille du bassin, cherche le meilleur angle, s’accroche à mon cou, passe ses jambes autour de ma taille. Littéralement suspendue à moi, dans un profond râle, elle s’emmène à l’ultime. Son corps s’accroche au mien comme en proie au désespoir. Moi aussi je me lâche. Je ne peux réfréner mon cri qui déchire le silence revenu. Nathalie n’a pas relâché son étreinte. C’est qu’elle se met à me les malaxer. Anne-Marie et moi retombons ensemble, trempés de sueur. Nos peaux glissent l’une contre l’autre. << Pipi ! >> murmure ma complice. Je me redresse pour la laisser courir vers la porte. Nathalie me lâche enfin. Je prends son visage entre mes mains pour dire : << J’adore ta présence. J’adore tes initiatives. J’adore les voyeuses ! >>. Elle me fait le plus adorable des sourires avant de répondre : << Je peux refaire ? Si je ne dérange pas ? >>

Elle prononce ces paroles avec tant d’innocence coupable que nous en rigolons comme des bossus. Anne-Marie revient en s’ajustant. Son bel ensemble tout fripé. Elle nous trouve ainsi en disant : << Quand la chatte n’est pas là les souris dansent ! >>. En riant, Nathalie saisit mon sexe ramollit pour le secouer en s’écriant : << La souris ! >>. Anne-Marie propose une douche avant de préparer le repas du soir. Il est dix huit heures trente. << Aucune notion du temps cet après-midi ! >> lance t-elle. << Ce qui signifie un après-midi réussi ! >> précise Nathalie. Elle rajoute : << Allez prendre votre douche, je commence à préparer la bouffe ! >>. Je veux au moins remettre mon boxer quand Anne-Marie m’en empêche pour m’entraîner dans le couloir jusqu’à la salle de bain. Il fait nuit dehors. Les vitres sont ruisselantes de pluie. Nous prenons notre douche ensemble. << C’était géant cet après-midi. Je veux absolument refaire. Je l’exige même ! >> fait ma partenaire en me savonnant de gel à l’Aloa Vera. Je la touche. J’adore sentir son corps frissonner.

Une fois séchés, je la prends dans mes bras pour dire : << Moi aussi je veux refaire. Même si nous ne sommes que deux ! >>. Pour toutes réponse, Anne-Marie m’embrasse amoureusement. Ses pieds sur les miens, nous marchons en canard dans toute la salle de bain. Faisant des grimaces devant le miroir. Riant comme des fous. Anne-Marie me prête un de ses peignoirs. Me voilà vêtu de fuchsia, trop petit, qui me donne l’allure d’un échappé d’asile. C’est ainsi que nous rejoignons Nathalie en pleines préparations. Ça sent rudement bon. << Viande hachée aux morilles avec macaronis poêlés ! >> lance t-elle avant de découvrir mon accoutrement. D’éclater de rire. Mon peignoir arrive à mi cuisses, j’arrive à peine à le fermer de sa ceinture en coton. J’imagine l’effet désopilant. Nous n’avons qu’à mettre les pieds sous la table. Je félicite Nathalie pour cette succulente surprise. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur nos prouesses de l’après-midi. << J’adore regarder. J’ai toujours aimé regarder ! >> précise Nathalie.

<< Moi je préfère faire ! >> lance Anne-Marie. Nous traînons à table en envisageant déjà un nouvel opus. << Samedi ? S’il fait moche ? >> propose Anne-Marie. << Oui mais le soir j’ai mon match de basket ! >> s’exclame Nathalie. << On fera avec. Et on mange ici d’abord ! >> rajoute Anne-Marie. Je dis : << OK mais c’est moi qui régale. Je prépare tout dans des tupperwares et il n’y aura qu’à réchauffer. Surprise ! >>. Elles se lèvent en même temps pour mitrailler mon visage de bises. Je suis prévenu. Elles ont encore leurs préparations à effectuer ce soir. Les assiettes, les couverts et les ustensiles dans le lave vaisselle. Nous retournons au salon. À ma grande surprise, tous mes vêtements sont soigneusement pliés. Une charmante attention de Nathalie que je remercie. Je m’habille. Nathalie aussi s’apprête à partir. Il va être vingt heures. Je remercie Anne-Marie pour cet après-midi fantastique. << On refait samedi ! >> précise t-elle en nous accompagnant jusqu’à l’escalier. Trois dernières bises.

Nathalie et moi marchons jusqu’à sa voiture. Sous mon parapluie. << C’était génial. Je me réjouis pour samedi ! >> me dit elle. Elle s’installe au volant en rajoutant : << Tu m’en veux si je ne participe pas ? >>. Je la rassure : << J’adore vraiment ta façon de participer. Tu n’imagine pas à quel point ! >>. Elle démarre en concluant : << À samedi alors ! >>. Je me dirige vers mon auto quand Nathalie repasse doucement en me faisant un amical coucou de la main. J’arrive chez moi, il est vingt heures quarante. Je suis assaillis par la fatigue. Je monte me changer. C’est en peignoir adapté que je redescends. Devant mon Mac, à consulter mes courriels. J’ai l’esprit aussi engourdi que mon corps. Rendez-vous webcam avec Anne-Marie à vingt et une heures trente. Nous revenons sur notre après-midi. La conclusion est sans appel : << On refait samedi ! >> dit elle en approchant son visage. En gros plan sur l’écran de mon ordinateur. Pour un dernier clin d’œil…


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Un autre samedi après-midi

Je gare la voiture sur le parking de l’hypermarché. Il n’y a pas trop de monde ce samedi matin. Il fait gris et pour la première fois de cette mi octobre, la température n’excède pas 17°. Une fraîcheur humide. Je choisis mon chariot en fonction de la parfaite mobilité des roues. Important si je veux traîner longuement dans mes rayons préférés. J’ai fait le bon choix. J’avance en toute facilité dans les allées. Les fruits, les légumes et leurs suaves odeurs. La poissonnerie, l’épicerie fine. J’aime prendre mon temps, lire les étiquettes. Je flâne un peu dans le rayon des livres, des magasines et des bandes dessinées. Le nouvel album de Blake et Mortimer que je feuillette avant de le prendre. << Bonjour ! >>. Je me retourne tout en reconnaissant la voix. Nathalie et son chariot. Nous nous serrons la main avant d’échanger quelques lieux communs. Rapidement la jeune femme en arrive à notre dernier mercredi après-midi. En précisant : << J’ai beaucoup apprécié. La perspective d’une récidive cet après-midi m’enchante ! >>

Je m’empresse de rajouter : << Je partage cet enchantement et je me réjouis ! >>. Nathalie change de conversation pour aborder son club de sport. << Tu aimes le basket ? J’ai un match ce soir. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec Anne-Marie ? >> propose la jeune femme. Je reste dubitatif. N’ayant nulle envie de mentir, je réponds : << Les sports d’équipes ne m’intéressent pas vraiment. Je n’y comprends rien et les sports collectifs sont assujettis à des règles. Les règles j’aime m’en affranchir ! >>. Nathalie se met à rire avant de demander : << Tu préfères les activités solitaires ? >>. Je précise : << Oui, ou alors à deux. Voire à trois. Lorsqu’il y a une arbitre comme mercredi dernier par exemple ! >>. Nous en rions aux éclats quand Nathalie rajoute : << Je vois tout à fait le genre de sport ! >>. Nous parcourons quelques rayons ensemble en bavardant. Nous nous séparons dans l’allée des articles d’hygiènes féminines. Nathalie me tend la main. Quand je la serre elle dit : << Je regarde mais je ne participe pas ! >>. Je souris en comprenant parfaitement l’allusion.

Là-bas, devant les grandes armoires frigorifiques, j’aperçois Virginie avec sa maman. Elle ne m’a pas vu. Aussi, rapidement je m’engage dans l’allée des produits bios. En direction des caisses. Une petite balade dans la galerie commerciale. La lecture des menus proposés en cafétéria. De la quiche avec un rissolé de pommes de terre aux lardons me tenterait beaucoup. Comme à chaque fois je m’accorde le délai d’une réflexion en plaçant mes achats dans le coffre de la voiture. Dans la glacière branchée sur l’allume cigare. Je retourne à la cafétéria. Je fais mon choix. Je passe en caisse avec mon plateau. J’avise cette table solitaire entre deux yuccas géants. J’y coure pour ne pas me faire devancer par ce couple qui guette, plateaux en mains. Ouf. Je suis le premier installé. Je mange de bon appétit. Une conversation entre jeunes étudiants me parvient. Il y est question des vacances proches de la Toussaint. D’un séjour dans un chalet de montagne. Un gamin hurleur, qui fait chier tout le monde depuis dix minutes, se cogne enfin la gueule à un coin de table.

Le silence qui suit ses pleurs est une délectation supplémentaire à ma salade de fruits en dessert. Tout le monde semble apprécier ce retour au calme. En quittant ma place, avant de placer mon plateau vide sur l’étagère à roulettes, je m’approche de la table dont j’examine soigneusement le coin. Je me redresse pour dire aux parents du petit emmerdeur : << Ça va, la table n’a rien ! >>. J’entends le père grommeler d’inaudibles paroles sur un ton menaçant. Alors que la mère me lance un regard assassin. Sur le chemin du retour, je pense à Nathalie. Son physique sévère, son expression un peu pincée. Elle était plus ou moins sexy ce matin dans son blouson de cuir noir, ses jeans et ses bottines noires. Ses faux airs de sainte ni touche attisent mes curiosités. Surtout quand elle porte ses lunettes de professeur des écoles, ses cheveux relevés en chignon. Il est treize heures trente quand j’arrive à la maison. Le temps de ranger les achats, de monter me changer. Mon boxer noir et moulant Calvin Klein avait fait son petit effet mercredi dernier. Allez, je le remets.

Un levis brut, une chemise blanche. Mes bottines brunes. Mon blouson de cuir brun. L’écharpe de soie mauve qui rajoute cette discrète petite touche d’élégance. Quelques gouttes de "fragrances de magnolia" et me voilà prêt à partir. Je suis attendu chez Anne-Marie pour quinze heures. Le temps de passer à la pâtisserie. Trois torches aux marrons. Trois "patates". Un bel emballage. J’arrive devant l’immeuble un peu avant l’heure. Je repère la voiture de Nathalie. Déjà garée entre deux haies de houx. Je sonne. << Le monsieur de la dernière fois ? >> demande mon amie. Je réponds : << Oui, avec ses accessoires ! >>. J’entends les rires. Je monte les escaliers. Le couloir du premier étage. La seconde porte à droite. Je veux sonner lorsqu’elle s’ouvre sur Anne-Marie. Trois bises. Elle me débarrasse de mon paquet et de mon blouson. Mon amie porte aujourd’hui une jupe brune, évasée au-dessus du genoux. Des ballerines de la même couleur et un sweat noir. Nathalie est vêtue comme ce matin.

Par contre ses cheveux flottent en liberté sur ses épaules. Elle n’a pas ses lunettes sur le nez. Anne-Marie nous entraîne à la cuisine où elle achève de préparer le thé. Nathalie m’invite à la suivre au salon. Nous nous installons l’un en face de l’autre. Je suis vautré dans le canapé. Elle est avachie dans le fauteuil. << Tu viens ce soir ? Ça me ferait vraiment plaisir ! >> dit elle. Je n’ai rien au programme. Pourquoi ne pas perdre un peu de mon temps en spectateur. Anne-Marie nous rejoint avec le plateau. Je précise : << Pour ce soir, avant le match, je vous invite toutes les deux au restaurant ! >>. Nathalie s’écrie : << Pas moi, on mange avec l’équipe après le match ! Et puis je dois me préparer ! >>. Anne-marie s’exclame : << Et bien on viendra te voir jouer après le restau ! >>. Il était prévu que je prépare la bouffe mais une paresse après la cafétéria m’en a empêché. Anne-Marie s’installe dans l’autre fauteuil qui me fait face. Sur la table basse, les tasses de thé fumantes et les petits gâteaux secs. Nous bavardons.

<< Comme toujours, si tu nous entends parler boulot, tu sévis ! Interdiction ! >> lance mon amie. << J’apprécie ta façon de sévir ! >> rajoute Nathalie. Nous rions. Les vacances de la Toussaint se profilent. Elles débutent dans deux semaines. J’écoute les projets et les souhaits des jeux jeunes femmes. Visiter la baie de Somme en réservant un appartement chez l’habitant. << On t’enverra des photos ! >> lance Nathalie. Tout en parlant Anne-Marie joue des écartements de ses genoux. Je les fixe ostensiblement. Ce qui suscite l’intérêt de Nathalie. Elle observe mes expressions avec le même intérêt que le mien pour les cuisses d’Anne-Marie que je vois à présent parfaitement. Toutes les deux fixent ma braguette avec insistance. J’adore ce sentiment diffus où se mêlent honte, gêne et excitation. Il monte en moi subrepticement avant de m’inonder. Nous parlons pourtant de choses n’ayant aucun rapport. C’est toujours aussi soudain qu’extraordinaire. Anne-Marie lève sa jambe droite pour la poser sur l’accoudoir droit.

Le silence. Mon érection naissante commence à déformer le tissu de ma braguette. Nathalie, le regard suggestif, par en-dessous, m’observe en souriant. Anne-Marie pose sa jambe gauche sur l’accoudoir gauche. La situation est sensiblement identique à celle de mercredi dernier. Aussi intense, aussi troublante, aussi torride. D’un geste rapide, Nathalie se touche. Retire sa main en jouant la surprise lorsque je regarde. Délicieuse coquine. J’entre immédiatement dans son jeu. Elle recommence. Elle refait. Encore. Notre voyeuse ne serait-elle pas exhibitionniste ? Mon sexe, contrarié et tordu au fond de mon boxer, rend mes sensations désagréables. Je me lève. À l’attitude soudaine de mes deux amies, je suppose qu’elles attendaient cet instant. D’un geste lent et calculé, je déboutonne mon Levis. Je reste ainsi, braguette béante. Nathalie s'assoit, penchée en avant, ses coudes sur ses cuisses, son menton sur ses mains. Pour observer le plus consciencieusement du monde. Anne-Marie glisse une main dans sa culotte à dentelles blanches.

Je fouille dans mon sous vêtement pour en redresser et en extraire l’érection. Les mains sur les hanches, immobile, je regarde tour à tour les deux spectatrices. Elles sont probablement en apnée. Silencieuses. Par contractions des muscles fessiers, je fais bouger mon sexe. Nathalie est la première à reprendre son souffle. Dans une longue expiration qui en dit plus long qu’une encyclopédie. Je me tourne plus directement vers elle. J’insiste. Nathalie, rougissante, m’adresse le plus adorable des sourires. Je me tourne vers Anne-Marie qui expire longuement, à son tour. Reprenant le mouvement de balancier de ses doigts sous le coton. Je saisis mon sexe à sa base, entre le pouce et l’index. À nouveau vers Nathalie. Je l’agite dans sa direction. Elle ne tient plus en place, changeant de position toutes les trois, quatre secondes. Lançant des regards interrogateurs à l’attention d’Anne-Marie qui lui adresse des clins d’œil. Je contourne la table basse. Je suis debout devant Nathalie. Immobile. J’observe ses réactions.

Je ne la connais que depuis peu. Mais là, de la voir extrêmement gênée, se faisant toute petite dans son fauteuil, me passionne. Elle guette chacun de mes gestes. Prête à se lever et à filer si je devais avoir un comportement plus intrusif. Que nenni. Qu’elle se rassure. Je ne désire pas aller au-delà de cette posture un peu grotesque. Je fais "l’hélicoptère". Anne-Marie se touche. Ne perd pas de vue ce que j’entreprends. Je quitte le fauteuil de Nathalie pour celui d’Anne-Marie. Son soudain sourire me fait fondre. Je plaque mes genoux contre son fauteuil. Elle garde sa position, maintient son activité manuelle en avançant son visage. Je me cambre. Elle ferme les yeux. Je passe mon sexe sur ses lèvres, sur ses joues, sur son nez. Nathalie, penchée en avant, le buste tournée vers nous, me regarde faire. Elle n’ose pas croiser mon regard. J’aimerais bien lui offrir un sourire complice. J’essaie d’introduire mon érection. Anne-Marie garde ostensiblement ses lèvres pincées. J’adore jouer à ce jeu. J’insiste. Je passe ma main gauche sous ses cheveux.

Je saisis sa nuque. Le jeu continue. C’est magnifique. Elle refuse d’ouvrir la bouche. Je connais le moyen imparable. Je pince son nez. Fermement, car elle tente de se dégager. Nathalie se lève pour s’approcher. D’abord penchée en avant, puis en s’accroupissant. Son visage à proximité de celui de ma complice de jeux. Ce sont de lourds regards de reproches qu’elle me lance. Mais je devine qu’elle aussi est entrée dans le jeu. C’est extraordinaire. Je maintiens la tête d’Anne-Marie. Elle tente une fois encore, mais sans grande conviction, de se soustraire à mon étreinte. Pour pouvoir respirer elle n’a d’autre option que d’ouvrir enfin la bouche. C’est là qu’en sournois, je m’immisce. Anne-Marie n’a que le temps de prendre une rapide inspiration qu’elle se retrouve avec mon sexe entre les dents. Ses lèvres se referment presque immédiatement. L’effet ventouse de l’indicible caresse me fait chanceler. Je maintiens mon équilibre en la tenant par ses oreilles. Nathalie s’est mise à genoux. Le visage en sueur, une main dans son jeans déboutonné.

Je reste immobile. Seules nos respirations pour meubler le silence poisseux. Je pose ma main sur sa tête. Nathalie a un mouvement de recul. Je viens de comprendre. Elle ne souhaite pas être touchée. Ses mots prononcés ce matin à l’hypermarché me reviennent à l’esprit : << Je ne participe pas, je regarde ! >>. Je me dois d’appliquer ce principe. Respecter ce souhait. Les succions d’Anne-Marie deviennent de plus en plus passionnées. Tout comme sa main qui s’agite sur son intimité. Je me laisse faire. Totalement passif. Chacun de nous trois est plongé dans le plaisir. Dans la jouissance de nos déviances. J’observe Nathalie. Elle se tient de la main gauche à l’accoudoir de son fauteuil en se masturbant de la droite. Concentrée sur cette fellation à laquelle elle assiste en gros plan. Je me retire à chaque fois qu’Anne-Marie est en proie à un haut le cœur. Elle déglutit avec difficulté. Je passe mon sexe sur ses lèvres à la façon d’un lipstick. D’un geste gracieux de la tête, sans l’aide de ses mains, elle s’empare goulument de mon érection.

Quand je me retire, deux longs filaments de liquide séminal relient mon sexe à ses lèvres. C’est comme si elle voulait humer. Nathalie rapproche encore davantage son visage pour respirer à plein poumons. Je lui présente ma virilité. À nouveau cet amusant mouvement de recul. C’est adorable. Elle me jette un regard réprobateur alors qu’Anne-Marie s’en empare à pleine bouche. Elle cesse, me fait un sourire en retirant sa culotte. << Viens ! >> dit elle. Nathalie pousse un petit cri d’effroi. Je pointe mon sexe vers son visage. Je fais : << Bouhhhh ! >>. Elle recule. Vautrée dans son fauteuil, Anne-Marie m’accueille avec impatience. Je reste penché en avant, mes bras en appui sur le dossier. Je laisse à ma partenaire de prendre toutes les initiatives. Elle saisit ma virilité. La frotte contre ses intimités avant de se l’introduire. La position m’est inconfortable. Je dois me mettre à genoux. C’est très rapidement parfait. Nathalie, les bras croisés sur l’accoudoir du fauteuil, m’observe. J’avance la tête pour déposer une bise sur son front. Son sourire est désarmant.

Je reste immobile. Anne-Marie se met à bouger lentement. Du bout de mon index, je récupère la goutte de sperme à la commissure de ses lèvres. Je pointe le doigt vers Nathalie et son habituel mouvement de recul. Par contre elle approche son visage pour scruter la bouche d’Anne-Marie suçant mon index. J’harmonise mon mouvement. Nous sommes synchrones. Ses gémissements s’amplifient. Nathalie, le plus souvent en apnée, concentrée sur mes attitudes, reprend de profondes inspirations à chacun de mes arrêts. J’ai l’irrépressible envie de passer ma main sous ses cheveux, sur sa nuque. Je n’ose pas aller au bout de mon désir. Dommage. Je reprends ma berceuse. Anne-Marie, le menton sur sa poitrine, comme écrasée par cette fatalité, garde les yeux fermés en poussant de petits cris plaintifs. Se touchant alors que je la pénètre façon “machine à coudre“. Mes gémissements doivent amuser Nathalie qui se redresse. En glissant une main dans son jeans déboutonné elle me dépose une bise soudaine sur la joue.

De mon bras libre, je l’attire à moi. À ma grande surprise, elle n’oppose aucune résistance. Elle se remet à genoux mais cette fois contre moi. Sa tête appuyée contre ma hanche. Son bras libre autour de ma taille. Elle scrute en gros plan la danse de nos sexes. Je l’en extrais soudainement. L'effet ressort. Ça gicle sur son visage. Elle a son habituel mouvement de recul. Elle me lance un regard de reproche alors que je retourne dans Anne-Marie qui n’a pas compris ce qui se passait. Je m’apprête à imposer un rythme plus soutenu alors qu’elle se cambre. Pousse un cri. M’attrape pour se coller à moi. C’est merveilleux. Son orgasme la fait hurler. Nathalie se redresse. Je me retire. Mon dos douloureux. Mes lombaires en compote. Mon sexe dégorgeant son trop plein sur le cuir brun du fauteuil. Mon organe est comme congestionné. Je le tiens pour lui permettre le retour au calme. Le soulager. Nathalie retourne s’assoir tout à fait normalement dans son fauteuil. En me souriant. Anne-Marie reprend ses esprits. Je me redresse. Debout, à faire des étirements.

<< Attention, ça dégouline ! >> me lance Nathalie en pointant son doigt. Je regarde. Une large coulure macule mon Levis à l’endroit de l’aine. Anne-Marie ouvre les yeux pour constater. Elle s’avance précipitamment pour saisir mon sexe et sa coulée de sperme qui s’étale encore davantage. En s’installant sur le bord du fauteuil elle reprend sa fellation. Avec une gourmandise étonnante. Nathalie se relève une nouvelle fois pour venir voir de plus près. Penchée en avant. Les mains sur ses genoux. Anne-Marie cesse pour tendre mon érection revenue à notre voyeuse. Mouvement de recul. Je demande : << Ça te dégoûte ? >>. Elle répond : << Un peu ! >>. Anne-Marie s’écrie : << Oui, sauf quand tu es vacances dans le Jura. Tu te souviens les deux campeurs ? >>. Nathalie s’exclame : << Tais toi, que va penser Julien ? >>. Je réponds : << Mais je n’en pense que le plus grand bien. Bravo ! >>. Nathalie, comme contrariée, retourne s’assoir.

Anne-Marie se lève, récupère sa culotte pour courir aux toilettes. Je suis tourné vers Nathalie. Je joue avec la peau de mon prépuce. Je dis : << Il faut faire du camping pour avoir droit à tes faveurs ? >>. Elle éclate de rire avant de répondre : << Il faut surtout que je sois en appétit ! >>. Je fais : << L’appétit vient en mangeant ! >>. Elle rit. Anne-Marie revient : << Déjà dix huit heures ! >> lance t-elle. << Tu déconnes ! >> s’exclame Nathalie. Je connais un excellent restaurant. À l’extérieur de la ville, à quelques kilomètres. Un établissement gastronomique situé au bord d’un étang. Anne-Marie me tend son téléphone. J’appelle. Notre table nous attend pour dix neuf heures. Nathalie se lève en disant : << Moi, je vais rentrer. Un petit entraînement chez moi, la douche et je me prépare pour le match ! >>. Je dois aller aux toilettes. C’est à droite, au fond du couloir. À peine suis-je en position, debout devant la cuvette, que la porte s’ouvre sur ma gauche. Nathalie et Anne-Marie m’observent. C’est terriblement gênant. Elles rient de mon embarras.

À ma grande surprise, C’est Nathalie qui entre. Elle se penche en avant, les mains en appui sur ses genoux, pour me regarder finir. Je donne dans le spectacle en secouant longuement les dernières gouttes. Elle déchire un bout de papier du rouleau qu’elle déroule. Me le tend. Je m’essuie. Derrière le dos de Nathalie, Anne-Marie me fait un clin d’œil en levant son pouce. Nous raccompagnons Nathalie jusqu’à la porte. << On vient te voir jouer ce soir ! >> lance Anne-Marie. Elle se dépêche de courir vers la cage d’escalier en nous faisant un dernier coucou. Anne-Marie me saute au cou en s’écriant : << J’adore baiser avec toi. C’est trop bon ! >>. Elle m’entraîne par la main jusqu’à la salle de bain. Nous avons le temps d’y prendre une bonne douche. Pour ce soir elle porte un jeans, un sweat et des baskets. Blouson de cuir noir. Durant le trajet, ma passagère me propose une récidive mercredi prochain. << Ce sera purement buccale car j’aurai probablement mes "petits machins" >> lance t-elle. Je murmure : << Génial ! >>. Elle conclue : << N'est-ce pas ! >>

Nous trouvons notre table sous sa nappe blanche. Seules les bougies disposées sur les tables éclairent cet endroit d’une lueur irréelle. Les murs de pierres taillées. Les poutres apparentes du plafond. Le décors idéal pour un dîner romantique. Nous traînons à table en dissertant sur nos aventures. Cette année 2014 restera un souvenir émouvant. Tous ces trous, confectionnés par mes soins, sur quelques parcours sympas, m’ont permis d’exaltantes rencontres. L’addition. Le match a lieu dans la salle polyvalente à côté du lotissement où habite Nathalie. Installés sur les gradins, nous assistons à une finale des féminines de Barge-les-Écluses contre celles de Fontaine-le-Sec. La plastique de Nathalie, dans son ensemble noir et jaune, est admirable. Surtout lors de ses accélérations, balle à la main, dribblant en virtuose contre des filles de l’équipe adverse. Son équipe qui gagne 18 à 16. Nous la retrouvons après la douche dans le hall. Pour la féliciter. Je reste admiratif. Nous nous reverrons sans doute mercredi prochain…


Couple, France
Merci Julien pour ce passionnant et haletant roman-feuilleton.
Homme, 53 ans, France
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L’étrange rendez-vous

Ce mardi matin, confortablement installé devant mon chevalet, je peins dans une sorte d’extase pas du tout mystique. Pourtant, concentré sur ma peinture, je pense à tout sauf à ce que je fais. Mon esprit vagabonde. Je me livre à de fructueuses introspections quand à l’avenir. Il y a juste le crépitement du feu dans la cheminée de l’atelier. En regardant par une des deux grandes baies vitrées de la vaste pièce je vois le ciel d’un gris uniforme, sinistre et morose. Je suis plongé dans cet enchantement paradisiaque quand les vibrations de mon I-phone m’arrachent de mes méditations. C’est Anne-Marie. Je suis étonné. Après nous êtres salués, une question m'échappe : << Mais ? Tu n’es pas en cours ce matin ? >>. Ma professeur des écoles répond : << Si, mais à tout hasard, si tu regardes l’heure, il est dix heures et je profite de la récréation ! >>. C’est vrai. Égaré dans mes pensées je n’ai que rarement notion du temps. Surtout quand je me livre à ma passion. << On se voit demain après-midi ? Seize heures ? Chez moi ? >> lance t-elle.

Cette invitation me ravit. Aussi je confirme ma présence à partir de seize heures. << Nathalie ne pourra pas être là. Elle s’en excuse ! >> rajoute encore mon amie. Elle ne s’attarde pas. J’ai prévu d’emmener ma voiture au contrôle technique cet après-midi. Je lui en fais part. Elle conclue : << J’ai besoin d’un contrôle technique moi aussi ! On se voit ce soir en webcam, vingt et une heures. Bisou ! >>. Je regarde un instant l’écran noir de mon téléphone. Bien évidemment, il y a maintenant bien d’autres idées qui viennent titiller ma psyché. Je me promets de me montrer plus entreprenant. Peut-être même plus exigeant demain après-midi. Et comme la coquine à ses "petits machins", m’envahissent de drôles de projets. Je change de véhicule tous les trois ans. Je ne roule exclusivement qu'en Mercedes. En prévision de ce changement, avant la vente, c’est chez concessionnaire de la marque que je fais réviser mon auto. Monsieur Jacquelin, un ami de longue date. Je vais en profiter pour découvrir le nouveau modèle de classe S.

Il va être midi. Je nettoie la palette, les pinceaux. Je touille un peu les braises avec le tisonnier avant de quitter l’atelier pour la cuisine. J’ai les restes d’une délicieuse tourte aux poireaux à réchauffer. Le temps de faire l’assaisonnement d’une grosse endive et voilà la sonnerie du four. Je savoure ce repas. C’est tellement meilleur quand c’est réchauffé. Je ne m’attarde pas. J’ai deux brouettes de bois à rentrer et à empiler à côté de la cheminée et à côté de la cuisinière à bois. Dès la vaisselle terminée, les dents brossées, j’enfile le K-ways. La température extérieure est de 17°. Un tapis de feuilles s’épaissit chaque jour sur le sol. L’entreprise paysagère doit intervenir lundi prochain. Je procède à mes travaux de bois. J’empile soigneusement les bûches. Je fais le tour de la propriété. Mon voisin le plus proche, monsieur Bertrand, remonte de la rivière. Il y va tous les jours nourrir les canards. Nous bavardons un peu. Il termine toujours nos conversations par un tonitruant : << Dans deux ans la retraite ! Ras-le-bol ! >>

Il va être quatorze heures. Je monte me changer. Levis, chemise blanche sous un pull bleu nuit. Mes bottines noires. Mon blouson de cuir noir. C’est parti. Il y a une quinzaine de kilomètres jusqu'à la zone commerciale. Je passe devant l’université. Devant l’hypermarché. Je traverse le carrefour et voilà le concessionnaire Mercedes. Le contrôle est fixé à quatorze heures trente. Je suis en avance. Le directeur est un vieil ami. Depuis vingt ans, c’est la septième voiture que je m’apprête à acheter chez lui. Je suis donc reçu en hôte de marque. Nous bavardons dans son bureau. Je reluque la splendide secrétaire qui officie dans le bureau voisin. << Elle est attractive n’est-ce pas ! Je l’ai embauché il y a huit mois. Au printemps. Une fille sérieuse qui ne renâcle pas à la tâche. Et du boulot ce n’est pas ce qui manque ici ! >> me confie monsieur Jacquelin. Nous faisons le tour de la concession. Il y a là de splendides nouveaux modèles. Notamment cette Classe S, haut de gamme, d’un magnifique bleu de cobalt. Aux jantes magnifiquement moulées, en fibres de carbone.

Cet autre modèle d’un noir mat, extraordinaire. Mon choix se porte toutefois sur le noir brillant. Mes goûts sont classiques. Je suis invité à y prendre place. C’est d’un confort invraisemblable. L’intérieur d’un vaisseau spatial. Le tableau de bord en bois de rose. Les sièges de cuir beige. Et surtout les vitesses automatiques qui ont toute ma préférence. J’ai une conduite "pépère" et cela me convient parfaitement. Six cylindres sous le capot, développant 340 chevaux. << Je vous reprends l’ancienne et nous en tirerons un très bon prix ! >> précise monsieur Jacquelin. Nous prenons rendez-vous pour le premier mardi de novembre afin de finaliser cette opération. << J’ai déjà un éventuel client ! >> rajoute encore mon ami. Nous retournons au bureau où Sylviane, la secrétaire, nous prépare un vrai café. << Ne partez pas, j’ai un dossier à traiter avant ce soir ! >> lui lance son directeur. J’admire sa plastique. C’est vrai que cette jeune femme est véritablement attractive. Surtout assise à ma gauche, en tailleur noir, les jambes croisées à prendre des notes.

Je me pose la question récurrente dans ces situations : << Sont-ce des bas noirs ou des collants noirs ? >>. Cela restera un mystère. Les mystères me passionnent. Je sens bien que je ne la laisse pas indifférente. Ses rares sourires sont éloquents. Monsieur Jacquelin, concentré sur l’écran de son ordinateur, dicte une série de références que note sa secrétaire. Elle nous laisse pour retourner dans son bureau. Malgré la vitre fumée je devine le discret sourire qu’elle m’adresse. Furtif. Un employé toque à la porte. Il entre pour annoncer que ma voiture est prête. Tout est OK. Elle va avoir un peu plus de trois ans et seulement vingt milles kilomètres. Le rêve pour tout acquéreur d'un véhicule de luxe et d’occasion. Elle est comme neuve en étant passée sous les rouleaux laveurs. Je m’acquitte de la facture. Monsieur Jacquelin bavarde encore un peu : << Je vous tiens informé ! >> conclue t-il. Nous nous saluons. Je m’apprête à sortir du parking commun à celui du Quick. Quelle n’est pas ma surprise ! C’est Nathalie qui vient par là. Mais ? Elle devrait être en cours ! Il n'est que 15 h45.

Elle aperçoit la voiture. Me reconnaît. Me fait un grand signe. Je m’arrête à sa hauteur. << Salut. J’ai pris libre à partir de 15 h. Gynéco. C’est juste le bâtiment là-bas, derrière le Quick ! >> m’explique t-elle. Je l’invite à monter. La jeune femme contourne l’auto pour s’installer sur le siège passager. Elle semble beaucoup plus détendue. << J’avais la crainte d’avoir des soucis graves. Mais tout va bien ! >> dit elle en évoquant sa visite médicale. Je propose d’aller boire un café au salon de thé près de l’université. C’est un endroit charmant et très bien fréquenté. << Bonne idée ! >> lance t-elle. << C’est un paquebot ta bagnole ! C’est pas trop grand pour partir seul en croisière ? >> dit elle par boutade. Je demande : << Tu veux rouler ? Tu veux l’essayer ? >>. Nathalie répond : << Après le café ! >>. Je gare l’auto sur le parking de l’université. Il y a cinq minutes à pieds. Il n’y a que quelques clients dans la salle. Nous nous installons sur une banquette d’angle. Deux tranches de tartes aux abricots accompagnent nos cafés.

C’est la toute première fois que nous sommes seuls. Nathalie me parle d’elle. De ses soucis de santé. << Je déteste prendre une heure de congé sur mes horaires d’enseignante. Mais là c’était sur l’insistance de la directrice. Je suis soulagée. Mon gynécologue m’a confirmé que ce n’était même pas bénin. C’est trois fois rien ! Juste inhérent à mes menstrues douloureuses ! >> explique t-elle. La jeune femme rajoute : << J’ai des céphalées et il m’arrive alors de perdre conscience ! >>. J’écoute. Que pourrais-je bien dire. Nous savourons ces tartelettes absolument succulentes. En prenant tout notre temps. Nathalie en arrive enfin à nos préoccupations communes. Ce qui se passe avec Anne-Marie. << Je suis voyeuse depuis que je suis petite. Il y a juste Anne-Marie et toi dans le secret ! >>. Je m’empresse de la rassurer. Les secrets qui me sont confiés tombent à tout jamais dans un puits sans fond. Comme le blog où je publie mes récits par exemple. Ce qui la fait rire aux éclats. << Mais ce sera un super pseudo que tu me donneras. Tu m'en choisiras un beau ! >> rajoute t-elle.

Nous ne nous verrons pas chez Anne-Marie demain après-midi. << C’est dommage, je vais rater du spectacle ! >> lance t-elle. Nous quittons le salon de thé. Nathalie s’installe sur le siège passager. Je démarre. Je m’apprête à prendre la direction du Quick quand elle dit : << Prends à droite, la petite route, elle mène aux collines ! >>. Sous l’effet de surprise de cette proposition, je ralentis. << Ne pose aucune question ! >> rajoute t-elle. J’accélère graduellement. C’est une route communale, étroite qui serpente dans les vignobles à flancs de collines. Il y a une chapelle blanche tout en haut. Un point de vue panoramique avec des bancs. Je n’ai jamais réalisé de créations murales dans ce coin-là. Aucun trou nulle part. Nathalie me parle du projet de vacances en baie de Somme durant les congés de la Toussaint. Et tout en parlant, elle avance son bras pour poser sa main sur ma braguette. J’en ai le souffle coupé. Toute son attitude est différente, seule avec moi, moins réservée dans ses confidences, comme visiblement dans ses actes.

Nathalie me palpe délicatement. Je m’arrête sur le bord de la route. Je déboutonne la braguette boutons de mon 501. J’en extrais la splendide raideur de ma virilité. Ma passagère s’en saisit immédiatement. Elle me fait le plus beau des sourires. Je démarre en ajustant le rétroviseur intérieur afin de voir son visage. Ce qui l’amuse. Ses cheveux en catogan. Elle porte un pull mauve à col roulé sous son blouson. Un jeans, des bottines. Quand elle joue avec mon érection les deux bracelets de son poignet émettent une doux tintement. Seul bruit dans l’habitacle depuis quelques minutes. Je vérifie ma vitesse sur le tachymètre. Quinze kilomètres heure. La route est déserte. Pas le moindre risque en restant prudent. Nathalie se penche en écartant sa ceinture de sécurité. Sa tête contre mes abdominaux. J’anticipe mentalement la suite des évènements en ralentissant encore davantage. La douceur des lèvres de Nathalie. J’ajuste le rétroviseur intérieur afin de ne rien perdre du spectacle qui se prépare. L’indicible caresse m’enivre instantanément.

C’est immédiat. Aussi je redouble d’attention. La route devient sinueuse et monte en épingles à l’assaut des collines. Le crépuscule s’annonce. Je ne roule qu’à 10 km/h. Je ne connais rien de plus excitant que de devoir rester concentré ainsi sur mon volant. De devoir contrôler mes réactions alors que vis probablement la situation la plus épique que puisse vivre un automobiliste. C’est une fellation qui se décompose en multiples séquences de quelques minutes. Pas un mot. Juste les gémissements de ma partenaire. Les gargouillis produits par les succions successives. J’allume les veilleuses. Mes regards vont de la route au rétroviseur. Un poète devrait un jour inventer les mots les plus justes pour décrire ces émotions très spéciales. Comment les traduire avec les locutions existantes ? Je ne vois que des vocables comme "extases", "exaltations" ou encore "exubérances". Bien trop loin de cette réalité. Parfois, Nathalie se redresse. Laissant une sensation de fraîcheur désagréable sur l’extrémité de mon prépuce. Ses sourires sont alors extraordinaires.

Aux sommets des collines, la route fait une boucle. Je passe pour la troisième fois devant la chapelle. D’un blanc fluorescent dans la nuit noire. << Tu crois que c’est ouvert ? >> demande ma complice. Je propose d’aller voir. Je gare l’auto. Je veux remballer avant de sortir. << Non, surtout pas. Tu ne veux pas offrir un plaisir supplémentaire à ta voyeuse ? >> rajoute t-elle. Je sors. Nathalie contourne la voiture pour me rejoindre. Les veilleuses sont restées allumées. Nous pouvons avancer sans craintes. Nathalie prend ma main. La porte de la chapelle est fermée. Impossible de regarder par les étroites fenêtres bien trop hautes. Nous faisons le tour de l’édifice. La fraîcheur de la nuit n’invite pas aux flâneries romantiques. Aussi, nous revenons rapidement pour nous installer au chaud. Nathalie chuchote : << J’aime bien faire ça en voiture. Et toi ? >>. Je passe mon bras autour de ses épaules pour murmurer : << C’est ce que je préfère ! >>. Nous restons longuement silencieux. Nous admirons les lumières scintillantes de la plaine à nos pieds. Il va être dix neuf heures. Je démarre.

Nathalie reprend ses activités buccales et linguales. La route qui descend en épingles nécessite de rester concentré. Ce qui décuple mon excitation. Je me laisse faire dans une totale béatitude. Jetant régulièrement un rapide coup d’œil dans le rétroviseur intérieur. C’est inutile. Avec l’obscurité qui règne je ne discerne rien. Je saisis son catogan. Je tire un peu puis j’appuie. J’adore entendre les gloussements amusés qu’émet ma comparse. Ce n’est pas la première fois que je vis de telles merveilles. Et pourtant c’est une redécouverte. Nous n’échangeons pas un mot. Même durant les instants où la jeune femme se redresse. Nous traversons des étendues de vignobles. Les points lumineux dans le noir sont les yeux de quelques animaux nocturnes. Nathalie reprend ses ablutions. C’est hypnotique. Je propose d’aller manger dans la ferme restaurant en contrebas. C’est un corps de ferme. Une exploitation agricole. Je ne m’y suis jamais arrêté. Nathalie hésite. << Pas plus de trois quart d’heure alors. J’ai mes préparations pour demain à faire ! >> finit elle par dire.

Je stationne sur le parking. Il y a quelques véhicules. C’est un plat unique qui est servi là. Des pommes de terre aux lardons avec une laitue. Meringue glacée en dessert. La décoration est celle de l’intérieur d’une ferme ancienne. Tout y est authentique. Des faucilles, des fourches jusqu'aux râteaux suspendus. De vieilles lampes à pétrole dans les niches de pierres taillées. Jusqu’au mobilier de l’ancien temps. Nous savourons ce repas en revenant sur nos rencontres. << Sans Anne-Marie, rien n’aurait été possible ! >> dit la jeune femme. C’est certain, hormis un sérieux coup de pouce du destin. << On pourrait se faire de petites balades en voiture cet hiver. Ça te dirait ? >> propose ma complice. Je m’empresse de témoigner de mon enchantement à cette idée. Je précise : << Mais de préférence toujours dans la mienne, tu veux bien ? >>. Nathalie s’exclame : << Mais cela tombe sous le sens ! >>. Je rajoute : << Je crois qu’on s’est bien trouvé tous les deux ! >>. Forts de ces certitudes, nous nous promettons de nombreuses récidives. L’addition.

Nous reprenons la route. Nathalie défait sa ceinture de sécurité. Pour déboutonner ma braguette il faut ses deux mains. Il reste une dizaine de kilomètres jusqu’au parking du Quick. Ma passagère me prodigue les "derniers soins" avant de retrouver sa voiture. Elle se redresse. << Tu n’éjacules pas ? >> me demande t-elle toute étonnée alors que je coupe le moteur. Je réponds : << Non, jamais la première fois. Je n'éjacule jamais le premier soir ! >>. Nous en rigolons comme des bossus. << Je veux refaire ça. Le plus tôt sera le mieux ! >> rajoute t-elle après avoir retrouvé son sérieux. Elle joue avec mon sexe en disant : << Faut-il en parler à Anne-Marie ? >>. Je reste dubitatif devant cette question. Je finis par répondre : << Jouons la carte de la sincérité. C’est toujours mieux pour l’avenir ! >>. Nathalie lâche son nouveau jouet pour conclure : << Oui. Tu as raison. Jouons "cash" ! >>. Elle me fait une rapide bise avant de sortir. << Je te fais un texto jeudi soir. On se fait un plan pour le week-end ! >>. Je la regarde entrer dans sa voiture.

Elle me suit jusqu’au carrefour. Elle tourne à droite. Son bras par la vitre baissée. Un dernier signe de la main. Je fais un appel de phares. Il est très exactement vingt et une heures quand j'arrive chez moi. J’allume l’ordinateur. Juste à temps pour le rendez-vous webcam avec Anne-Marie. Elle me raconte sa journée. Je lui raconte mon après-midi. << Mais quelle salope ! C’est ça ses rendez-vous chez son gynéco ! >> s’écrie mon amie. Nous en rions de bon cœur. << Et c’était comment ? >> demande t-elle. Je réponds : << Succulent. Des pommes de terre aux lardons avec une salade ! >>. Anne-Marie, écroulée de rire, rajoute : << Non, dis-moi, ce qui s’est passé dans la voiture ! >>. Je reviens sur cette absence de mots permettant de décrire l’indicible. << Tu m’emmènes promener dans ta voiture demain après-midi. Ça tombe hyper bien, j’ai mes "petits machins" ! >> s’exclame t-elle. Je réponds : << Je passe te prendre pour seize heures. Comme ça tu auras du temps pour tes préparations ! >>. Anne-Marie s’écrie : << Génial ! C’est carrément parfait ! >>

Nous aimons beaucoup passer une petite demi heure tous les deux en webcam. Presque tous les soirs. Des tasses de tisanes fumantes à côté des claviers. Parfois l’un se lève pour montrer ce qu’il fait de ses mains. Ce soir encore. Ce rituel nous excite toujours beaucoup. Exquise thérapie préparant au sommeil. Nous nous masturbons un peu avant de nous saluer. Rendez-vous pris pour demain. Je vais encore surfer un peu sur un de mes sites Gloryhole. Je possède un abonnement sur deux d’entre eux. Certainement les tous meilleurs. Il y a là de régulières nouveautés. Je commence à cligner des yeux et à bailler. Déjà vingt deux heures. J’éteins l’ordinateur. Une rapide toilette avant de retrouver la douceur du lin de mes draps. Soudain, l’I-phone posé sur la table de nuit se met à vibrer. C’est le visage de Nathalie qui apparaît sur l’écran. Quelle agréable surprise. << Tu es bien rentré ? >> demande t-elle. Je raconte notre webcam et mes aveux. << Oui, c’est bien, il vaut mieux qu’elle sache tout. Comme ça, pas de lézard ! >> répond t-elle.

<< J’ai beaucoup apprécié. Je n’ai pas arrêté d’y penser. Et en préparant des exercices de conjugaisons, c’est assez perturbant tu sais ! >> explique la jeune femme. Nous rions. Elle continue : << J’ai match de basket samedi soir. On peut se voir après ! >>. Je préfère décliner l’invitation. Je propose plutôt avant le match, ou alors dimanche. << Et vendredi soir, vers dix huit heures ? >> demande t-elle. Je précise : << D’accord mais si tu manges avec moi. On se refait le même restau ! >>. Nathalie s’écrie : << Génial ! Super ! >>. Je conclue : << Je passe te prendre à dix huit heures, devant la salle polyvalente ! >>. Enchantés par cette perspective, nous nous saluons. << Tu éteins le premier. Toujours. Je n’y arrive pas ! >> lance mon interlocutrice. Je me contente d’un : << OK ! >> avant de raccrocher. Je suis fourbu. Ce sont les bras de Morphée qui s’apprêtent à m’accueillir…


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