- Épisode 47 - Tous droits réservés - © - 2025 -
Un autre samedi après-midi
Je gare la voiture sur le parking de l’hypermarché. Il n’y a pas trop de monde ce samedi matin. Il fait gris et pour la première fois de cette mi octobre, la température n’excède pas 17°. Une fraîcheur humide. Je choisis mon chariot en fonction de la parfaite mobilité des roues. Important si je veux traîner longuement dans mes rayons préférés. J’ai fait le bon choix. J’avance en toute facilité dans les allées. Les fruits, les légumes et leurs suaves odeurs. La poissonnerie, l’épicerie fine. J’aime prendre mon temps, lire les étiquettes. Je flâne un peu dans le rayon des livres, des magasines et des bandes dessinées. Le nouvel album de Blake et Mortimer que je feuillette avant de le prendre. << Bonjour ! >>. Je me retourne tout en reconnaissant la voix. Nathalie et son chariot. Nous nous serrons la main avant d’échanger quelques lieux communs. Rapidement la jeune femme en arrive à notre dernier mercredi après-midi. En précisant : << J’ai beaucoup apprécié. La perspective d’une récidive cet après-midi m’enchante ! >>
Je m’empresse de rajouter : << Je partage cet enchantement et je me réjouis ! >>. Nathalie change de conversation pour aborder son club de sport. << Tu aimes le basket ? J’ai un match ce soir. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec Anne-Marie ? >> propose la jeune femme. Je reste dubitatif. N’ayant nulle envie de mentir, je réponds : << Les sports d’équipes ne m’intéressent pas vraiment. Je n’y comprends rien et les sports collectifs sont assujettis à des règles. Les règles j’aime m’en affranchir ! >>. Nathalie se met à rire avant de demander : << Tu préfères les activités solitaires ? >>. Je précise : << Oui, ou alors à deux. Voire à trois. Lorsqu’il y a une arbitre comme mercredi dernier par exemple ! >>. Nous en rions aux éclats quand Nathalie rajoute : << Je vois tout à fait le genre de sport ! >>. Nous parcourons quelques rayons ensemble en bavardant. Nous nous séparons dans l’allée des articles d’hygiènes féminines. Nathalie me tend la main. Quand je la serre elle dit : << Je regarde mais je ne participe pas ! >>. Je souris en comprenant parfaitement l’allusion.
Là-bas, devant les grandes armoires frigorifiques, j’aperçois Virginie avec sa maman. Elle ne m’a pas vu. Aussi, rapidement je m’engage dans l’allée des produits bios. En direction des caisses. Une petite balade dans la galerie commerciale. La lecture des menus proposés en cafétéria. De la quiche avec un rissolé de pommes de terre aux lardons me tenterait beaucoup. Comme à chaque fois je m’accorde le délai d’une réflexion en plaçant mes achats dans le coffre de la voiture. Dans la glacière branchée sur l’allume cigare. Je retourne à la cafétéria. Je fais mon choix. Je passe en caisse avec mon plateau. J’avise cette table solitaire entre deux yuccas géants. J’y coure pour ne pas me faire devancer par ce couple qui guette, plateaux en mains. Ouf. Je suis le premier installé. Je mange de bon appétit. Une conversation entre jeunes étudiants me parvient. Il y est question des vacances proches de la Toussaint. D’un séjour dans un chalet de montagne. Un gamin hurleur, qui fait chier tout le monde depuis dix minutes, se cogne enfin la gueule à un coin de table.
Le silence qui suit ses pleurs est une délectation supplémentaire à ma salade de fruits en dessert. Tout le monde semble apprécier ce retour au calme. En quittant ma place, avant de placer mon plateau vide sur l’étagère à roulettes, je m’approche de la table dont j’examine soigneusement le coin. Je me redresse pour dire aux parents du petit emmerdeur : << Ça va, la table n’a rien ! >>. J’entends le père grommeler d’inaudibles paroles sur un ton menaçant. Alors que la mère me lance un regard assassin. Sur le chemin du retour, je pense à Nathalie. Son physique sévère, son expression un peu pincée. Elle était plus ou moins sexy ce matin dans son blouson de cuir noir, ses jeans et ses bottines noires. Ses faux airs de sainte ni touche attisent mes curiosités. Surtout quand elle porte ses lunettes de professeur des écoles, ses cheveux relevés en chignon. Il est treize heures trente quand j’arrive à la maison. Le temps de ranger les achats, de monter me changer. Mon boxer noir et moulant Calvin Klein avait fait son petit effet mercredi dernier. Allez, je le remets.
Un levis brut, une chemise blanche. Mes bottines brunes. Mon blouson de cuir brun. L’écharpe de soie mauve qui rajoute cette discrète petite touche d’élégance. Quelques gouttes de "fragrances de magnolia" et me voilà prêt à partir. Je suis attendu chez Anne-Marie pour quinze heures. Le temps de passer à la pâtisserie. Trois torches aux marrons. Trois "patates". Un bel emballage. J’arrive devant l’immeuble un peu avant l’heure. Je repère la voiture de Nathalie. Déjà garée entre deux haies de houx. Je sonne. << Le monsieur de la dernière fois ? >> demande mon amie. Je réponds : << Oui, avec ses accessoires ! >>. J’entends les rires. Je monte les escaliers. Le couloir du premier étage. La seconde porte à droite. Je veux sonner lorsqu’elle s’ouvre sur Anne-Marie. Trois bises. Elle me débarrasse de mon paquet et de mon blouson. Mon amie porte aujourd’hui une jupe brune, évasée au-dessus du genoux. Des ballerines de la même couleur et un sweat noir. Nathalie est vêtue comme ce matin.
Par contre ses cheveux flottent en liberté sur ses épaules. Elle n’a pas ses lunettes sur le nez. Anne-Marie nous entraîne à la cuisine où elle achève de préparer le thé. Nathalie m’invite à la suivre au salon. Nous nous installons l’un en face de l’autre. Je suis vautré dans le canapé. Elle est avachie dans le fauteuil. << Tu viens ce soir ? Ça me ferait vraiment plaisir ! >> dit elle. Je n’ai rien au programme. Pourquoi ne pas perdre un peu de mon temps en spectateur. Anne-Marie nous rejoint avec le plateau. Je précise : << Pour ce soir, avant le match, je vous invite toutes les deux au restaurant ! >>. Nathalie s’écrie : << Pas moi, on mange avec l’équipe après le match ! Et puis je dois me préparer ! >>. Anne-marie s’exclame : << Et bien on viendra te voir jouer après le restau ! >>. Il était prévu que je prépare la bouffe mais une paresse après la cafétéria m’en a empêché. Anne-Marie s’installe dans l’autre fauteuil qui me fait face. Sur la table basse, les tasses de thé fumantes et les petits gâteaux secs. Nous bavardons.
<< Comme toujours, si tu nous entends parler boulot, tu sévis ! Interdiction ! >> lance mon amie. << J’apprécie ta façon de sévir ! >> rajoute Nathalie. Nous rions. Les vacances de la Toussaint se profilent. Elles débutent dans deux semaines. J’écoute les projets et les souhaits des jeux jeunes femmes. Visiter la baie de Somme en réservant un appartement chez l’habitant. << On t’enverra des photos ! >> lance Nathalie. Tout en parlant Anne-Marie joue des écartements de ses genoux. Je les fixe ostensiblement. Ce qui suscite l’intérêt de Nathalie. Elle observe mes expressions avec le même intérêt que le mien pour les cuisses d’Anne-Marie que je vois à présent parfaitement. Toutes les deux fixent ma braguette avec insistance. J’adore ce sentiment diffus où se mêlent honte, gêne et excitation. Il monte en moi subrepticement avant de m’inonder. Nous parlons pourtant de choses n’ayant aucun rapport. C’est toujours aussi soudain qu’extraordinaire. Anne-Marie lève sa jambe droite pour la poser sur l’accoudoir droit.
Le silence. Mon érection naissante commence à déformer le tissu de ma braguette. Nathalie, le regard suggestif, par en-dessous, m’observe en souriant. Anne-Marie pose sa jambe gauche sur l’accoudoir gauche. La situation est sensiblement identique à celle de mercredi dernier. Aussi intense, aussi troublante, aussi torride. D’un geste rapide, Nathalie se touche. Retire sa main en jouant la surprise lorsque je regarde. Délicieuse coquine. J’entre immédiatement dans son jeu. Elle recommence. Elle refait. Encore. Notre voyeuse ne serait-elle pas exhibitionniste ? Mon sexe, contrarié et tordu au fond de mon boxer, rend mes sensations désagréables. Je me lève. À l’attitude soudaine de mes deux amies, je suppose qu’elles attendaient cet instant. D’un geste lent et calculé, je déboutonne mon Levis. Je reste ainsi, braguette béante. Nathalie s'assoit, penchée en avant, ses coudes sur ses cuisses, son menton sur ses mains. Pour observer le plus consciencieusement du monde. Anne-Marie glisse une main dans sa culotte à dentelles blanches.
Je fouille dans mon sous vêtement pour en redresser et en extraire l’érection. Les mains sur les hanches, immobile, je regarde tour à tour les deux spectatrices. Elles sont probablement en apnée. Silencieuses. Par contractions des muscles fessiers, je fais bouger mon sexe. Nathalie est la première à reprendre son souffle. Dans une longue expiration qui en dit plus long qu’une encyclopédie. Je me tourne plus directement vers elle. J’insiste. Nathalie, rougissante, m’adresse le plus adorable des sourires. Je me tourne vers Anne-Marie qui expire longuement, à son tour. Reprenant le mouvement de balancier de ses doigts sous le coton. Je saisis mon sexe à sa base, entre le pouce et l’index. À nouveau vers Nathalie. Je l’agite dans sa direction. Elle ne tient plus en place, changeant de position toutes les trois, quatre secondes. Lançant des regards interrogateurs à l’attention d’Anne-Marie qui lui adresse des clins d’œil. Je contourne la table basse. Je suis debout devant Nathalie. Immobile. J’observe ses réactions.
Je ne la connais que depuis peu. Mais là, de la voir extrêmement gênée, se faisant toute petite dans son fauteuil, me passionne. Elle guette chacun de mes gestes. Prête à se lever et à filer si je devais avoir un comportement plus intrusif. Que nenni. Qu’elle se rassure. Je ne désire pas aller au-delà de cette posture un peu grotesque. Je fais "l’hélicoptère". Anne-Marie se touche. Ne perd pas de vue ce que j’entreprends. Je quitte le fauteuil de Nathalie pour celui d’Anne-Marie. Son soudain sourire me fait fondre. Je plaque mes genoux contre son fauteuil. Elle garde sa position, maintient son activité manuelle en avançant son visage. Je me cambre. Elle ferme les yeux. Je passe mon sexe sur ses lèvres, sur ses joues, sur son nez. Nathalie, penchée en avant, le buste tournée vers nous, me regarde faire. Elle n’ose pas croiser mon regard. J’aimerais bien lui offrir un sourire complice. J’essaie d’introduire mon érection. Anne-Marie garde ostensiblement ses lèvres pincées. J’adore jouer à ce jeu. J’insiste. Je passe ma main gauche sous ses cheveux.
Je saisis sa nuque. Le jeu continue. C’est magnifique. Elle refuse d’ouvrir la bouche. Je connais le moyen imparable. Je pince son nez. Fermement, car elle tente de se dégager. Nathalie se lève pour s’approcher. D’abord penchée en avant, puis en s’accroupissant. Son visage à proximité de celui de ma complice de jeux. Ce sont de lourds regards de reproches qu’elle me lance. Mais je devine qu’elle aussi est entrée dans le jeu. C’est extraordinaire. Je maintiens la tête d’Anne-Marie. Elle tente une fois encore, mais sans grande conviction, de se soustraire à mon étreinte. Pour pouvoir respirer elle n’a d’autre option que d’ouvrir enfin la bouche. C’est là qu’en sournois, je m’immisce. Anne-Marie n’a que le temps de prendre une rapide inspiration qu’elle se retrouve avec mon sexe entre les dents. Ses lèvres se referment presque immédiatement. L’effet ventouse de l’indicible caresse me fait chanceler. Je maintiens mon équilibre en la tenant par ses oreilles. Nathalie s’est mise à genoux. Le visage en sueur, une main dans son jeans déboutonné.
Je reste immobile. Seules nos respirations pour meubler le silence poisseux. Je pose ma main sur sa tête. Nathalie a un mouvement de recul. Je viens de comprendre. Elle ne souhaite pas être touchée. Ses mots prononcés ce matin à l’hypermarché me reviennent à l’esprit : << Je ne participe pas, je regarde ! >>. Je me dois d’appliquer ce principe. Respecter ce souhait. Les succions d’Anne-Marie deviennent de plus en plus passionnées. Tout comme sa main qui s’agite sur son intimité. Je me laisse faire. Totalement passif. Chacun de nous trois est plongé dans le plaisir. Dans la jouissance de nos déviances. J’observe Nathalie. Elle se tient de la main gauche à l’accoudoir de son fauteuil en se masturbant de la droite. Concentrée sur cette fellation à laquelle elle assiste en gros plan. Je me retire à chaque fois qu’Anne-Marie est en proie à un haut le cœur. Elle déglutit avec difficulté. Je passe mon sexe sur ses lèvres à la façon d’un lipstick. D’un geste gracieux de la tête, sans l’aide de ses mains, elle s’empare goulument de mon érection.
Quand je me retire, deux longs filaments de liquide séminal relient mon sexe à ses lèvres. C’est comme si elle voulait humer. Nathalie rapproche encore davantage son visage pour respirer à plein poumons. Je lui présente ma virilité. À nouveau cet amusant mouvement de recul. C’est adorable. Elle me jette un regard réprobateur alors qu’Anne-Marie s’en empare à pleine bouche. Elle cesse, me fait un sourire en retirant sa culotte. << Viens ! >> dit elle. Nathalie pousse un petit cri d’effroi. Je pointe mon sexe vers son visage. Je fais : << Bouhhhh ! >>. Elle recule. Vautrée dans son fauteuil, Anne-Marie m’accueille avec impatience. Je reste penché en avant, mes bras en appui sur le dossier. Je laisse à ma partenaire de prendre toutes les initiatives. Elle saisit ma virilité. La frotte contre ses intimités avant de se l’introduire. La position m’est inconfortable. Je dois me mettre à genoux. C’est très rapidement parfait. Nathalie, les bras croisés sur l’accoudoir du fauteuil, m’observe. J’avance la tête pour déposer une bise sur son front. Son sourire est désarmant.
Je reste immobile. Anne-Marie se met à bouger lentement. Du bout de mon index, je récupère la goutte de sperme à la commissure de ses lèvres. Je pointe le doigt vers Nathalie et son habituel mouvement de recul. Par contre elle approche son visage pour scruter la bouche d’Anne-Marie suçant mon index. J’harmonise mon mouvement. Nous sommes synchrones. Ses gémissements s’amplifient. Nathalie, le plus souvent en apnée, concentrée sur mes attitudes, reprend de profondes inspirations à chacun de mes arrêts. J’ai l’irrépressible envie de passer ma main sous ses cheveux, sur sa nuque. Je n’ose pas aller au bout de mon désir. Dommage. Je reprends ma berceuse. Anne-Marie, le menton sur sa poitrine, comme écrasée par cette fatalité, garde les yeux fermés en poussant de petits cris plaintifs. Se touchant alors que je la pénètre façon “machine à coudre“. Mes gémissements doivent amuser Nathalie qui se redresse. En glissant une main dans son jeans déboutonné elle me dépose une bise soudaine sur la joue.
De mon bras libre, je l’attire à moi. À ma grande surprise, elle n’oppose aucune résistance. Elle se remet à genoux mais cette fois contre moi. Sa tête appuyée contre ma hanche. Son bras libre autour de ma taille. Elle scrute en gros plan la danse de nos sexes. Je l’en extrais soudainement. L'effet ressort. Ça gicle sur son visage. Elle a son habituel mouvement de recul. Elle me lance un regard de reproche alors que je retourne dans Anne-Marie qui n’a pas compris ce qui se passait. Je m’apprête à imposer un rythme plus soutenu alors qu’elle se cambre. Pousse un cri. M’attrape pour se coller à moi. C’est merveilleux. Son orgasme la fait hurler. Nathalie se redresse. Je me retire. Mon dos douloureux. Mes lombaires en compote. Mon sexe dégorgeant son trop plein sur le cuir brun du fauteuil. Mon organe est comme congestionné. Je le tiens pour lui permettre le retour au calme. Le soulager. Nathalie retourne s’assoir tout à fait normalement dans son fauteuil. En me souriant. Anne-Marie reprend ses esprits. Je me redresse. Debout, à faire des étirements.
<< Attention, ça dégouline ! >> me lance Nathalie en pointant son doigt. Je regarde. Une large coulure macule mon Levis à l’endroit de l’aine. Anne-Marie ouvre les yeux pour constater. Elle s’avance précipitamment pour saisir mon sexe et sa coulée de sperme qui s’étale encore davantage. En s’installant sur le bord du fauteuil elle reprend sa fellation. Avec une gourmandise étonnante. Nathalie se relève une nouvelle fois pour venir voir de plus près. Penchée en avant. Les mains sur ses genoux. Anne-Marie cesse pour tendre mon érection revenue à notre voyeuse. Mouvement de recul. Je demande : << Ça te dégoûte ? >>. Elle répond : << Un peu ! >>. Anne-Marie s’écrie : << Oui, sauf quand tu es vacances dans le Jura. Tu te souviens les deux campeurs ? >>. Nathalie s’exclame : << Tais toi, que va penser Julien ? >>. Je réponds : << Mais je n’en pense que le plus grand bien. Bravo ! >>. Nathalie, comme contrariée, retourne s’assoir.
Anne-Marie se lève, récupère sa culotte pour courir aux toilettes. Je suis tourné vers Nathalie. Je joue avec la peau de mon prépuce. Je dis : << Il faut faire du camping pour avoir droit à tes faveurs ? >>. Elle éclate de rire avant de répondre : << Il faut surtout que je sois en appétit ! >>. Je fais : << L’appétit vient en mangeant ! >>. Elle rit. Anne-Marie revient : << Déjà dix huit heures ! >> lance t-elle. << Tu déconnes ! >> s’exclame Nathalie. Je connais un excellent restaurant. À l’extérieur de la ville, à quelques kilomètres. Un établissement gastronomique situé au bord d’un étang. Anne-Marie me tend son téléphone. J’appelle. Notre table nous attend pour dix neuf heures. Nathalie se lève en disant : << Moi, je vais rentrer. Un petit entraînement chez moi, la douche et je me prépare pour le match ! >>. Je dois aller aux toilettes. C’est à droite, au fond du couloir. À peine suis-je en position, debout devant la cuvette, que la porte s’ouvre sur ma gauche. Nathalie et Anne-Marie m’observent. C’est terriblement gênant. Elles rient de mon embarras.
À ma grande surprise, C’est Nathalie qui entre. Elle se penche en avant, les mains en appui sur ses genoux, pour me regarder finir. Je donne dans le spectacle en secouant longuement les dernières gouttes. Elle déchire un bout de papier du rouleau qu’elle déroule. Me le tend. Je m’essuie. Derrière le dos de Nathalie, Anne-Marie me fait un clin d’œil en levant son pouce. Nous raccompagnons Nathalie jusqu’à la porte. << On vient te voir jouer ce soir ! >> lance Anne-Marie. Elle se dépêche de courir vers la cage d’escalier en nous faisant un dernier coucou. Anne-Marie me saute au cou en s’écriant : << J’adore baiser avec toi. C’est trop bon ! >>. Elle m’entraîne par la main jusqu’à la salle de bain. Nous avons le temps d’y prendre une bonne douche. Pour ce soir elle porte un jeans, un sweat et des baskets. Blouson de cuir noir. Durant le trajet, ma passagère me propose une récidive mercredi prochain. << Ce sera purement buccale car j’aurai probablement mes "petits machins" >> lance t-elle. Je murmure : << Génial ! >>. Elle conclue : << N'est-ce pas ! >>
Nous trouvons notre table sous sa nappe blanche. Seules les bougies disposées sur les tables éclairent cet endroit d’une lueur irréelle. Les murs de pierres taillées. Les poutres apparentes du plafond. Le décors idéal pour un dîner romantique. Nous traînons à table en dissertant sur nos aventures. Cette année 2014 restera un souvenir émouvant. Tous ces trous, confectionnés par mes soins, sur quelques parcours sympas, m’ont permis d’exaltantes rencontres. L’addition. Le match a lieu dans la salle polyvalente à côté du lotissement où habite Nathalie. Installés sur les gradins, nous assistons à une finale des féminines de Barge-les-Écluses contre celles de Fontaine-le-Sec. La plastique de Nathalie, dans son ensemble noir et jaune, est admirable. Surtout lors de ses accélérations, balle à la main, dribblant en virtuose contre des filles de l’équipe adverse. Son équipe qui gagne 18 à 16. Nous la retrouvons après la douche dans le hall. Pour la féliciter. Je reste admiratif. Nous nous reverrons sans doute mercredi prochain…